Plusieurs jeunes ont décidé de briguer un poste à travers les élections générales attendues dans ce pays le 20 décembre prochain et dont la campagne électorale s'ouvre le 19 novembre. 

Des milliers des diplômés sortent chaque année des centaines d'universités et instituts supérieurs de la RDC. Or, le marché d'emploi est presque inexistant dans le pays.

Cette année, nombre d'entre eux sont parmi les candidats à différents niveaux des élections générales, comme François Tshitenga, un licencié en sciences politico-administratives, candidat conseiller communal. 

"Nous voulons apporter un plus à ce que nos aînés ont fait. La jeunesse congolaise est sacrifiée. Les autorités congolaises ne tiennent pas compte de la jeunesse. La plupart des jeunes n'ont pas de boulot or ils ont des talents. Je m'en vais dans la politique pour concrétiser mes rêves. Je ne m'en vais pas puisque je n'ai pas de boulot. On ne peut pas aller dans la politique avec l'idée de traiter la politique comme un commerce", déclare au micro de la DW François Tshitenga.

"Métier lucratif"

C'est pourtant la réalité en RDC, où la politique reste l'une des meilleures pistes à emprunter pour gagner sa vie et assurer la sécurité des siens sur tous les plans. Ce qui fait même qu'une fois élu, on voudrait toujours se faire réélire même sans bilan. Cela pousse Ben Seize Ndegelu, enseignant à Kinshasa, à penser que le temps est arrivé de changer le statu quo. 

Selon lui, "les vieux ont pris le pays depuis longtemps. Il y a des choses qu'ils ont faites et d'autres qu'ils n'ont pas faites. Les électeurs doivent penser à celui qui va travailler pour notre pays. Moi, je dois voter pour les jeunes. Je pense qu'ils ont encore l'amour de notre pays. Les jeunes ne sont pas encore corrompus par la politique. Ils sont des innocents."  

Ce que soutient également Rachel Mutombo Kitu, étudiante dans une des universités de Kinshasa.

Elle estime qu'il  "vaut mieux de voter pour les jeunes parce que les vieux ont déjà fait leur part en fait. Il y a des jeunes compétents qui ont cette capacité de réussir. Moi, je ne vais voter qu'un jeune quand-même, parce que les vieux ont déjà vieilli. Les jeunes n'ont pas assez de place dans la politique. Ils doivent aussi accéder à la politique." 

Le 20 décembre prochain, les Congolais doivent élire un président de la République, des députés nationaux et provinciaux, ainsi que des conseillers communaux.