Faire du tourisme solidaire au Cameroun
7 juin 2012Tockem, qui signifie « la paix » en langue locale, a été fondée par le chef de Ntsingbeu, un village à une dizaine de kilomètres de Dschang, au cœur du pays Bamiléké. L'idée est simple : utiliser le tourisme comme un outil de développement. Un projet réfléchi avec les habitants du village. La grande majorité des bénéfices sert à entretenir le tourisme : construction de bungalows, installation de l'eau chaude, et création d'emplois dans l'hotellerie et la restauration. 10 employés travaillent désormais à Tockem. Avec une trentaine de lits, la chefferie de Ntsingbeu a accueilli plus de 400 touristes, l'an dernier, en 2011.
Surtout, 15% des recettes sont investis dans des projets collectifs, définis par la population. En dix ans, Tockem a construit plusieurs puits et forages dans le village pour garantir l'accès à l'eau. L'association a aussi un volet éducation (ouverture d'un centre de formation des jeunes filles, soutien à la MJC Maison des jeunes et de la culture, construction de salles de classe) et un volet santé (équipement des hôpitaux du département en matériel et médicaments, avec une attention particulière aux maladies des enfants). Et par dessus-tout, Tockem privilégie les échanges entre touristes et habitants du village. Il est par exemple possible de manger chez l'habitant ou d'aller aux champs avec lui.
Pour en savoir plus sur le tourisme solidaire de Tockem, écoutez ci-dessous le reportage de Cécile Leclerc !
Edition : Konstanze von Kotze