1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Les victimes du RSP réclament des réparations à l'Etat

Richard Tiéné16 septembre 2016

Des arrestations sont signalées juste après l’annonce du coup d’Etat, avec à sa tête le Général Gilbert Diendéré. Les populations s’y opposent. Le RSP quadrille Ouagadougou, charge et fait de nombreuses victimes.

Burkina Faso Ouagadougou General Gilbert Diendere
Image : picture alliance/Photoshot

[No title]

This browser does not support the audio element.

Honoré Sawadogo est le président de l’association des blessés du coup d’Etat du 16 septembre. Il prend en charge ses propres frais médicaux et déplore le fait que les victimes, pour bénéficier d’un appui de l’Etat, doivent être hospitalisées dans des centres de santé spécifiques.

"Il y a certains parmi nous qui ont pu bénéficier des remboursements. Les autorités avaient ciblé les hôpitaux. Mais vous ne pouvez pas prévoir où les événements allaient vous trouver..."

Le putsch revendiqué par le Conseil National pour la Démocratie, avec à sa tête le Général Gilbert Diendéré, a fait au moins dix morts et 113 blessés. Bazié Balibié Patrice a assisté impuissant au meurtre de son frère. Il espère que justice lui sera rendue et que l’Etat tiendra ses engagements.

Image : picture-alliance/dpa/A. Yempabou

"Lors des patrouilles des RSP, ils tiraient en l'air. Donc, c'est une balle qu'il a reçue au niveau du dos pendant qu'il était chez ses amis. Et c'est en allant à l'hôpital qu'il a succombé. Qui a tué ces gens là? Ceux qui ont tué, il faut les punir à la hauteur de leur forfait."

Le gouvernement de la Transition avait adopté plusieurs décrets permettant notamment aux blessés et aux ayants droit des victimes d’être pris en charge de façon pérenne, et sur la base de textes réglementaires. Il s’agit entre autres d’un soutien social, l’emploi, le logement, l’éducation, la formation professionnelle. Le porte-parole de la coordination des structures des familles affectées par le coup d’Etat et l’insurrection populaire, Nebon Bamouni n'est pas satisfait.

"Après le gouvernement de la Transition, nous sommes rendus compte que toutes ces mesures sont restées en l'état, en dehors de la mesure d'octroi de 750.000 francs aux familles des décédés qui n'avaient pas encore d'enfants. Nous avons rédigé un document de plaidoyer, le président a convoqué les ministres concernés. L'ensemble des mesures qui avaient été prises sont entrain d'être appliquées."

L’UPC, l’Union pour le Progrès et le Changement, le principal parti de l’opposition, exige que les dossiers du coup d’Etat soient jugés dans les meilleurs délais, et que les procès soient retransmis en direct dans les médias audiovisuels.

Image : Reuters/J. Penney
Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW