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Faure Gnassingbé en mission de paix entre Kigali et Kinshasa

14 avril 2025

Le président Faure Gnassingbé n'est pas le seul médiateur dans cette crise. Le Qatar, depuis un mois déjà, essaie de trouver un accord entre Kigali et Kinshasa.

Faure Gnassingbé
Le président togolais hérite d'une médiation dans un conflit très complexeImage : Filip Singer/EPA POOL/dpa/picture alliance

Le président togolais, Faure Gnassigbé, a l'expérience des médiations. Celui-ci avait en effet facilité la libération au Mali, en janvier 2023, de 46 soldats ivoiriens soupçonnés d'être des mercenaires. 
Mais avec le conflit entre Kigali et Kinshasa, il hérite désormais d’une crise bien plus complexe.
Les doutes persistent donc sur la capacité du médiateur togolais à obtenir ce que son homologue angolais, Joao Lourenço, n'est pas parvenu à atteindre pendant trois ans. 

C’est pourtant ce dernier, président en exercice de l'Union africaine, qui a proposé le nom de Faure Gnassingbé pour lui succéder. En mars dernier, après l’initiative inattendue du Qatar et la rencontre des présidents congolais et rwandais à Doha, le président angolais avait annoncé qu’il mettait un terme sa médiation dans le conflit dans l'est de la RDC. 

Les Congolais n'ont pas apprécié une médiation non africaine en allant à Doha.Image : MOFA QATAR/AFP

Les efforts du Qatar

Faure Gnassingbé endosse son rôle alors que les délégations du M23 et du gouvernement congolais se trouvent à Doha, sans être parvenues à s'entendre sur certains points. La rébellion exigerait des mesures de confiance et Kinshasa, de son côté, réclamerait un cessez-le-feu inconditionnel, ainsi que le retrait des rebelles des villes occupées.

Bien que l'Emir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, a pu réunir les présidents rwandais et congolais, nombre de Congolais n'ont pas apprécié cette médiation non africaine.

Le chef de l'Etat togolais vient par ailleurs s'ajouter à une autre médiation récente, celle de la Communauté de développement d'Afrique australe et de la Communauté d'Afrique de l'Est. Un groupe de trois personnes comprenant Olusegun Obasanjo, l’ancien président du Nigeria, Uhuru Kenyatta, l’ancien président du Kenya et Catherine Samba Panza, l’ancienne présidente de la République centrafricaine. 

Faure Gnassingbé, qui tente par ailleurs de ramener le Mali, le Niger et le Burkina Faso au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, devra d’abord trouver sa place aux côtés des deux autres médiations, dont celle très influente du Qatar.
"Il contribuera activement à la recherche d'une paix durable, à la réconciliation et à la stabilité dans la région des Grands Lacs", a essayé de rassurer, dans un communiqué, Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères.