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Le président Touadera s'adresse fermement aux groupes armés

Jeff Murphy Barès
20 avril 2018

Le chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera a rencontré ce vendredi (20.04.18) à Bangui, les représentants de différents partis politiques mais aussi des anciens mouvements rebelles.

Faustin Touadera
Image : DW/B. Wesel

C'est désormais chose faite. Le président Faustin Archange Touadera a finalement rencontré vendredi ( 20.04.18) les partis politiques de tous bords, notamment l’opposition démocratique, la société civile mais aussi les mouvements rebelles reconvertis en partis politiques. 

Presqu’à l’unanimité, les participants ont dénoncé les exactions des bandes armées et ont demandé plus de fermeté de la part des autorités. "J’ai dit, M. le Président de la République, il faut de la fermeté ! Il faut le dialogue et la fermeté, en utilisant le bâton et la carotte. C'est ce message qu’il faut envoyer à nos frères qui ont pris les armes, dont l’un est le jeune Abdoulaye Hissène. Leur dire que leurs actions sont plus que jamais intolérables. Personne ne persécute aucune communauté ici ", a insisté Cyriaque Gonda, président du Parti national pour un Centrafrique nouveau - PNCN, allié du président Touadera. 

Réaction de Faustin Archange Touadera 

En réponse, le président centrafricain a critiqué certains leaders de groupes armés qui alimentent les violences en RCA, tout en les invitant à la table de négociation. "Malgré le processus enclenché, M. Abdoulaye Hissène se lance dans une aventure guerrière et irresponsable, soutenue par des mercenaires étrangers. Rien, absolument rien ne justifie cette entreprise égoïste susceptible de replonger le pays dans la violence. Je ne tolère pas cette logique de guerre que veulent nous imposer Abdoulaye Hissène et ses mercenaires. J’ai choisi la politique de la main tendue, il faut saisir cette opportunité", a martelé le chef de l'exécutif centrafricain.  

Des participants insatisfaits

C'est le cas d'Aurelien Simplice Zingas, député de la nation. "L’essentiel a été dit mais nous regrettons la prise de parole du représentant du Secrétariat général de l’ONU qui a dit qu'il fallait attendre 40 ans pour que la paix revienne définitivement dans le pays. Nous n’avons pas compris pourquoi il a dit cela. Moi aujourd’hui, j’ai plus de 50 ans et s’il faut attendre 40 ans, ça veut dire que la paix ne reviendra pas dans mon pays avant ma mort. Ce n’est pas normal. Il faut que la Minusca soit robuste pour nous ramener la paix dans notre pays", conlut-il.

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