Fusion Mali-Maroc au festival gnaoua d'Essaouira

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Une griotte malienne, Rokia Koné, a participé au Festival Gnaoua à Essaouira au Maroc, le berceau de la culture gnaoua qui est à la fois un art musical spirituel et l'héritage d'une communauté subsaharienne installée au Maroc et reconnu par l'UNESCO.
Gnaoua était longtemps réservé aux hommes, la tradition était bouleversé par Asmâa Hamzaoui, première femme Maâlema — maîtresse de gnaoua.
"Mariama Cissé" comme vous ne l'avez jamais entendue
Pour cette performance inédite, Rokia a choisi de revisiter une chanson emblématique du répertoire mandingue avec sa partenaire marocaine.
"J'ai choisi Mariama Cissé parce que ses chansons sont sacrées, très différentes des miennes. Et puis, quand j'ai écouté la musique d'Asmâa, j'ai trouvé que ce titre s'y adaptait parfaitement."
Asmâa Hamzaoui, pionnière du gnaoua au féminin, a fondé il y a dix ans le tout premier groupe féminin : Bnat Timbouktou. Elle connaissait déjà bien les chansons de Rokia, avant même de la rencontrer.
"C'était une très belle soirée. Je connaissais la musique de Rokia, je l'écoutais souvent. Donc c'était naturel. On partage une même fusion musicale, ça nous a rendues heureuses. Heureuses de rendre notre public heureux, et de présenter quelque chose de beau et de nouveau."
Le duo gnaoua-mandingue a envoûté le public d'Essaouira. Rokia Koné espère que cette complicité artistique se poursuivra au Mali... et au-delà.