Une messe d'action de grâce solennelle à la mémoire de Floribert Bwana Chui. La ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, affiche toutes ses couleurs pour cette ultime étape après la béatification, le 15 juin à Rome, du jeune natif de Goma, assassiné en 2007.
L'archevêque de Lubumbashi, Monseigneur Fulgence Muteba, président de la conférence épiscopale nationale du Congo, rappelle dans son homélie, l'exemple que représente le désormais bienheureux de l'Eglise catholique.
"Floribert était fonctionnaire de l'Etat, et nous connaissons la conception que nous avons des fonctionnaires de l'Etat dans notre société. Il a fait la différence en démontrant que celui qui est armé de la foi en Jésus Christ ne peut pas reculer devant l'invasion des anti-valeurs."
Victime de la corruption
Floribert Bwana Chui a été tué en 2007 alors qu'il était directeur de l'Office Congolais de Contrôle au Nord-Kivu.
Un jour, il refuse de valider l’entrée de plusieurs tonnes de denrées alimentaires avariées. Il reçoit des menaces, résiste aux tentatives de corruption.
Le 7 juillet 2007, il est enlevé. Son corps est retrouvé deux jours plus tard, présentant de multiples traces de torture...
Certains membres de famille sont présents à la cérémonie, dont la mère de Floribert Bwanachui. L'évêque de Goma, Monseigneur Willy Ngumbi Ngengele, leur exprime la reconnaissance du diocèse.
"Je remercie les membres de la famille biologique du bienheureux Floribert Bwana Chui Bin Kositi pour avoir facilité le processus à travers ces différentes étapes par leur disponibilité, et pour avoir accepté de faire don à l'Eglise des restes de leur fils."
La dépouille de Floribert Bwanachui a été transportée le 7 juillet du cimetière Kanyamuhanga vers ce sanctuaire d'adoration, qui jouera désormais le rôle de stèle de recueillement et de prière.