La route vers les sommets du football africain a été longue pour les joueuses sud-africaines.

Pendant des décennies, elles ont évolué dans l'ombre des Nigérianes, vainqueures à 11 reprises de la CAN.

Mais l'an passé, les Banyana Banayna ont frappé un grand coup en dominant le Nigéria lors du premier match de poule de la compétition au Maroc puis en remportant le tournoi face au pays hôte.

Une victoire fondatrice

Thembi Kgatlana, une des stars de cette équipe, s'est malheureusement blessée lors de la phase de poules et a dû suivre le reste du tournoi sur le banc. Mais elle a tout de même pu voir à quelle point cette victoire a été un vrai déclic pour le football féminin sud-africiain.

"C'était formidable de gagner; évidemment. Les gens savaient que depuis de nombreuses années, l'Afrique du Sud essayait de remporter la Coupe, qu'elle a fait plein de finales et de demi-finales", a-t-elle déclaré à la DW.

"Je pense que l'année dernière, nous étions très en forme et aidées par de nombreuses joueuses qui jouent à l'étranger. Je pense que ce titre a apporté beaucoup de joie aux Sud-Africains, car finalement, après avoir essayé, les filles ont enfin pu ramener la Coupe à la maison."

Mission Coupe du monde

Forte de sa victoire lors de la dernière CAN, l'Afrique du Sud souhaite désormais sortir des poules pour la première fois de son histoire, lors de la prochaine Coupe du monde, qui aura lieu en juillet prochain.

Lors de la dernière édition, les Sud-Africaines, placées dans un groupe très relevé, n'avaient pas remporté le moindre match.

Cette année, Thembi Kgatlana estime que son équipe peut sortir d'une poule composée de la Suéde, de l'Italie et de l'Argentine.

"Nous ne sommes pas dans le groupe de la mort comme nous l'étions en 2019 en France. Je pense que nous avons une chance cette fois mais évidemment, cela dépendra de la façon dont nous nous préparons pour la Coupe du monde", assure-t-elle.

Un bon parcours en Coupe du monde permettrait au football féminin de se développer encore plus en Afrique du Sud.

L'an passé, la Fédération a déjà fait un grand pas en avant en assurant la même rémunération aux joueuses qu'aux joueurs. Un première dans le football africain.

*Cet article, paru dans sa version longue en anglais, a été édité et traduit par Sophie Serbini.