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PolitiqueBrésil

Les pays d'Amazonie en sommet contre la déforestation

Kossivi Tiassou | Avec agences
9 août 2023

Le président Lula, dont le pays abrite 60% de la forêt amazonienne, est entouré à ce sommet, entre autres, de ses homologues de la Bolivie, de la Colombie et du Pérou pour faire face aussi à l’urgence climatique.

Brasilien | Amazonasgipfel in Belem
Le sommet à Belém fait office de répétition générale pour cette cité portuaire de 1,3 million d'habitants du nord du Brésil qui accueillera en 2025 la conférence de l'ONU sur le Climat COP30.Image : Filipe Bispo/dpa/picture alliance

Contrairement aux attentes des organisations de défense de l'environnement, la déclaration commune publiée lors du sommet de Belém ne présente aucun objectif commun pour éradiquer totalement la déforestation, comme le Brésil a promis de le faire d'ici 2030.

L’entité créée est intitulée l’Alliance amazonienne de combat contre la déforestation. Elle est l’une des principales annonces contenues dans la déclaration commune signée par le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l'Equateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela lors du sommet.

L'alliance a pour but de promouvoir la coopération régionale dans la lutte contre la déforestation, pour éviter que l'Amazonie n'atteigne le point de non-retour.

Si ce point de non-retour est atteint, l'Amazonie émettra plus de carbone qu'elle n'en absorbe, ce qui aggravera le réchauffement de la planète, selon les experts.

Un traité non contraignant

Ce document intitulé en 113 points pose de façon détaillée les jalons d'une coopération entre les huit pays membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA).

Le président Lula da Silva s'est engagé à mettre un terme d'ici 2030 à la déforestation, qui a fortement augmenté sous le mandat de son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro.Image : Filipe Bispo/dpa/picture alliance

Mais il ne dispose pas d’instrument juridique pour contraindre les pays à l’appliquer.

"C'est un premier pas, mais il n'y a pas de décision concrète, c'est juste une liste de promesses", a réagi Marcio Astrini, responsable de l'Observatoire du climat, un collectif brésilien d'ONG.

"Alors que des records de température sont battus tous les jours, ce n'est pas possible que les dirigeants des pays amazoniens ne soient pas capables de mettre noir sur blanc, dans une déclaration, que la déforestation doit être réduite à zéro", a-t-il fustigé.

L’appel de Lula da Silva

Marcio Astrini, de l'Observatoire du climat, n’est pas le seul à déplorer le manque d’action pour lutter contre la déforestation et le réchauffement climatique.

"Il n'a jamais été aussi urgent de reprendre et d'étendre notre coopération", a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva dans son discours d'ouverture, évoquant un "nouveau rêve amazonien" en appelant les pays de la région à mettre en place des mesures communes "urgentes" pour freiner la destruction de la plus grande forêt tropicale de la planète.

Pourtant, le président brésilien avait promis que le sommet serait un tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La rencontre, qui se poursuit mercredi (10.08.2023), rassemble des représentants des huit pays membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne. Cette organisation a été créée en 1995 dans le but de préserver cette vaste région qui abrite environ 10% de la biodiversité mondiale.

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