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France-Algérie : l'impossible entente !

Georges Ibrahim Tounkara
4 octobre 2021

Les relations algéro-françaises sont entrées dans une phase critique après des propos tenus par Emmanuel Macron et la riposte de l'Algérie.

Drapeaux algérien et français
Drapeaux algérien et françaisImage : Valery Hache/AFP/Getty Images

Des propos tenus par le président français, Emmanuel Macron, ravivent les tensions entre la France et l’Algérie qui a décidé, samedi, de rappeler son ambassadeur à Paris.

Alger entend par ce moyen, protester alors que Emmanuel Macron a affirmé que l'Algérie, après son indépendance en 1962, s'était construite sur "une rente mémorielle", entretenue par "le système politico-militaire.

Emmanuel Macron à Alger le 6 décembre 2017Image : picture-alliance/AP Photo/A. Belghoul

Lire aussi →La politique prudente de la France en Algérie

Crise géopolitique

Alger a également interdit le survol de son territoire aux avions militaires français.

Comment comprendre ces tensions entre les deux pays ? Pour le chercheur Riad Sidaoui, il y a des origines géopolitiques. Il est le directeur du Centre arabe de recherches et d'analyses politiques et sociales basé à Genève, le CARAPS.

"La France a perdu de nombreux contrats en Algérie", Riad Sidaoui (chercheur)

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La puissante Organisation des moudjahidine (ONM), les anciens combattants de la guerre d'indépendance en Algérie, a appelé lundi à "revoir" les relations avec la France.

Lire aussi →Algérie : les plaies ouvertes laissées par Jean-Marie Le Pen

Indignation générale

Organisme officiel algérien, l'ONM exhorte régulièrement la France à "s'excuser" pour les "crimes" commis durant ses 132 ans de colonisation (1830-1962) et qui ont coûté la vie, selon des chiffres de la présidence algérienne, à plus de cinq millions d'Algériens.

Le Premier ministre algérien Aïmene BenabderrahmaneImage : Anis Belghoul/AP Photo/picture alliance

"Nous n'acceptons pas ce genre de déclarations, l'Algérie c'est un peuple, une nation debout, ayant fait ses preuves dans l'histoire", a pour sa part réagi lundi le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane, lors d'un déplacement à Oran (ouest).

La classe politique a également unanimement condamné les critiques de M. Macron, à l'instar du Mouvement de la société pour la paix (MSP), principale formation islamiste en Algérie, qui a qualifié ses propos de  "déclaration de guerre à l'Algérie".
 

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle