Le torchon brûle entre Ryad et Téhéran
4 janvier 2016 die tageszeitung, la taz de Berlin, souligne la responsabilité des partenaires internationaux de l’Arabie saoudite et redoute: "qu’à moyenne échéance le conflit entre Ryad et Téhéran ne dégénère en une quatrième „guerre du Golfe“, qui, par le nombre de victimes, les destructions et les conséquences négatives pour toute la région, dépasserait encore les trois précédentes menées depuis 1980. Dans cette situation, l’Allemagne, les Etats-Unis et les autres alliés de l’Arabie saoudite devraient stopper toute livraison d’armes et toutes formes de relations militaires, économiques et politiques, qui pourraient être interprétées à Ryad comme un encouragement, une assistance ou même une garantie d’engagement en cas d’une guerre avec l’Iran. Ces pays devraient, par des pressions ciblées, au besoin par des sanctions, s’assurer que la dictature de la maison royale saoudienne cesse ou fasse cesser tout soutien financier wahhabite à des organisations telles que le groupe Etat Islamique , Al-Qaida, Al-Nosra et autres organisations terroristes islamistes en Syrie, en Irak et ailleurs !",exige la taz.
"Les dirigeants saoudiens mènent le pays sur une voie dangereuse", résume le quotidiende Francfort, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Aussi longtemps que la maison Saoud se laisse diriger par l’obsession de devoir prouver à l’Iran sa prédominance dans la région, toutes les tentatives de pacifier le Proche et le Moyen-Orient n’aboutiront à rien !"
Autre sujet: la Pologne
Les réformes engagées par le nouveau gouvernement conservateur dans les domaines de la justice et de la presse sont de plus en plus contestées à l'étranger comme aussi par l'opposition polonaise… Deux réformes du nouveau gouvernement dirigé par les conservateur du PiS (Parti Droit et Justice), concernent l'une le fonctionnement du Tribunal constitutionnel, l'autre la nomination des directeurs des médias publics.
La Süddeutsche Zeitung estime qu'en Pologne "le gouvernement est en train de se détacher du principe de l’Etat de droit. Parce qu’il en est ainsi et parce que cet important pays est membre de l’Union européenne et de sa communauté de valeurs, ce coup de force de Varsovie ne peut être considéré comme une affaire intérieure à la Pologne, poursuit la Süddeutsche. "La politique du gouvernement nationaliste remet en cause les fondements mêmes de l’Union européenne, estime le quotidien de Munich qui conclut:
"La Commission européenne à Bruxelles doit examiner s’il existe maintenant en Pologne un risque pour la démocratie et l’Etat de droit. Varsovie pourrait alors perdre son droit au chapitre au sein du Conseil de l’Europe".