G20, un sommet sur fond de crises
15 novembre 2022Sécurité alimentaire, transition énergétique, transformation numérique, santé... sont en principe les grands thèmes à l'agenda des chefs dEtat et de gouvernement du G20.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie ne figure pas au programme officiel du sommet, pourtant le sujet reste au cœur des débats de la rencontre. Un sommet sans le président russe Vladimir Poutine qui s'est fait représenter par son ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov.
Une absence qui n'empêche pas les dirigeants qui assistent à la rencontre d'afficher leur détermination à publier ensemble un communiqué qui condamne fermement la guerre.
Une mise en garde
En ouvrant le sommet ce mardi 15 novembre, le président indonésien Joko Widodo a mis en garde contre le risque d'une "nouvelle Guerre froide" et insisté sur limportance dagir pour "mettre fin à la guerre".
Les grandes économies du G20 qui constatent les répercussions négatives de la "guerre en Ukraine" devraient entre autres appeler à prolonger l'accord sur les exportations de céréales.
A la tribune du G20, le président chinois Xi Jinping, allié de Moscou, a appelé à s'"opposer fermement" à une "instrumentalisation" des produits alimentaires et de l'énergie. Mais il n'a cependant pas épargné les Occidentaux, en réclamant la levée des sanctions, notamment celles qui visent la Russie.
Selon l'Elysée, lors d'une rencontre avec le dirigeant chinois, le président français Emmanuel Macron a demandé à celui-ci d'interférer auprès du maître du Kremlin pour le convaincre de revenir à la "table des négociations".
Une question qui fâche
Sur le plan économique, lors de ce sommet du G20, les Etats-Unis veulent convaincre la Chine et les autres membres de faire davantage pouralléger la dette des pays les moins favorisés, selon un haut responsable américain. Le sujet figure parmi les points de dissensions entre Washington et Pékin.
La Chine est en effet le créancier majeur de nombreux pays pauvres dans le cadre d'une politique dénoncée par les Occidentaux comme visant à renforcer le contrôle chinois sur l'économie mondiale.