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G5 Sahel finalise la coalition à Paris

Blaise Dariustone
13 décembre 2017

Une réunion organisée à l'initiative du président français, Emmanuel Macron, fait de l'installation de cette force, composée de contingents fournis par cinq pays sahéliens, une priorité de son action.

Macron und Merkel beraten mit Sahel-Ländern
Image : picture-alliance/dpa/P. Wojazer

Dirigeants européens et africains se sont retrouvés ce 13 décembre en France pour accélérer la mise en œuvre de la force régionale du G5 Sahel face aux djihadistes qui gagnent du terrain dans cette zone aux portes de l'Europe.

La réunion de soutien se tient à l’initiative d’Emmanuel Macron qui a récemment jugé urgent de renverser la tendance  au Sahel, où  les terroristes  ont  enregistré des victoires militaires et symboliques  ces derniers mois.

C’est pourquoi, le président français a convié ses homologues du G5 Sahel: le Malien, Ibrahim Boubakar Keïta, le Nigérien, Mahamadou Issoufou, le Burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, le Tchadien, Idriss Déby et le Mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz.

Image : Reuters/L. Gnago

A leurs côtés, des partenaires de la force commune : l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel et les chefs des gouvernements italien Paolo Gentiloni et belge Charles Michel.

"Je remercie le président Macron pour cette invitation. Il s’agit d’une étape importante après notre rencontre à Abidjan parce qu’elle permet de voir la suite à donner à la décision courageuse des cinq pays du G5 Sahel de lutter contre le terrorisme international, a déclaré à l’ouverture, Angela Merkel.

L’Arabie saoudite, les Emirats et les Etats-Unis y participent également. L’objectif est d’accroître la mobilisation au profit du G5 Sahel sur les plans militaire, politique et financier. La chancelière Angela Merkel a soutenu cette initiative.

Human Rights Watch se dit inquiet

Selon Corinne Dufka, chargée de l'Afrique à Human Rights Watch, depuis fin 2016, les forces maliennes sont tenues responsables d'exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de tortures et d'arrestations arbitraires contre des hommes accusés de soutenir des groupes armés islamistes.

Par ailleurs, une opération transfrontalière menée par les forces du Burkina Faso en juin 2017 aurait entraîné des détentions arbitraires. C’est pourquoi Human Rights Watch recommande une grande vigilance.

"On a dit que le G5 Sahel doit inclure dans son processus de planification opérationnelle des avocats expérimentés dans l’application des lois de guerres.

Aussi, pendant les opérations, tous les postes doivent inclure la présence d'une police militaire qui se chargera de veiller au respect du droit international humanitaire, a poursuivi Corinne Dufka: et il faut aussi mettre en place une ligne verte pour permettre aux victimes de signaler des cas d’abus afin de poursuivre les membres de ces forces de sécurité impliqués dans de graves violations des droits de l’homme, conformément aux normes internationales." 

Image : Reuters/L. Gnago

Pour l'heure, l'Union européenne a promis 50 millions d'euros, la France 8 millions, surtout en matériels, et chacun des cinq pays fondateurs 10 millions. L'Arabie saoudite confirme aussi une contribution de 100 millions de dollars.

Les Etats-Unis ont quant à eux promis aux cinq pays membres du G5 Sahel une aide bilatérale globale de 60 millions de dollars.

Cette réunion sera complétée par un sommet en février à Bruxelles qui pourrait donner un rôle plus important à d'autres pays africains, absents ce mercredi, comme le Sénégal ou l'Algérie, acteurs clé dans la région.

 

 

Blaise Dariustone Correspondant au Tchad pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais
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