Un peu plus de 24 heures après avoir renversé le président Ali Bongo Ondimba, le général Brice Oligui Nguema consolide son pouvoir. Il prêtera serment en tant que "président de transition" le 4 septembre devant la Cour constitutionnelle, qui a été temporairement rétablie. Pendant ce temps, la plateforme Alternance 2023 est sortie de son mutisme. Elle "invite les forces de défense et de sécurité à la discussion afin d'évaluer, dans un cadre patriotique et responsable, la situation et de trouver, entre Gabonais, la meilleure solution" pour "permettre au pays de sortir grandi de cette situation".

"Présentes devant chaque bureau de vote et ayant veillé sur le transport des urnes, les forces de sécurité et de défense sont les premiers témoins de la large victoire du professeur Albert Ondo Ossa", a expliqué  devant les journalistes Mike Jocktane, le porte-parole d'Alternance 2023.

Vérité des urnes

La principale plateforme de l'opposition a demandé aux putschistes d'achever le comptage des bulletins de vote pour reconnaître la victoire de son candidat, Albert Ondo Ossa. Selon les résultats proclamés officiellement une heure avant le coup d'Etat du mercredi 30 août 2023 et que les putschistes ont estimé truqués, Albert Ondo Ossa avait recueilli 30,77% des voix contre 64,27% au président Ali Bongo Ondimba au pouvoir depuis 2009. Après leur putsch, les militaires ont "annulé" les élections et dissout toutes les institutions. 

Est-ce que cette revendication de l'opposition gabonaise est réaliste ?  Ecoutez ce qu'en pense l'analyste politique Modeste Abagha Assecko. Cliquez sur la photo (au centre) pour écouter l'intégralité de l'interview.