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Au Gabon, la cherté de la vie fait grincer les dents

Gérauds Wilfried Obangome
12 avril 2023

Des assises nationales consacrées à la lutte contre la vie chère sont organisées à Libreville. Les participants examinent les causes de la hausse des prix.

Sudan Ernte Markt Ertrag
Image : Mahmoud Hjaj/AA/picture alliance

Libreville, la capitale du Gabon accueille depuis ce mardi 11 avril, les assises nationales de la lutte contre la vie chère et elles vont durer jusqu'au jeudi 13 avril.

Les participants venus de tout le pays, examinent les causes de la hausse des prix afin de proposer des mesures pour alléger le panier de la ménagère.

La mission est difficile, car de nombreux produits de première nécessité consommés au Gabon, sont importés. 

Didier, père de famille, sort d’un magasin de Libreville. Il marche d’un pas léger, mais en réalité il est fâché.

"Comment voulez-vous que ça puisse allez ? Tout est cher. La volaille, le lait, les cartons de poulet, même l’huile coûte cher. Vraiment c’est décevant", se lamente-t-il.

Le reportage de notre correspondant à Libreville

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Tout a augmenté

Sur les étals des marchés comme dans les grandes surfaces, les prix ont augmenté de façon vertigineuse. Alors qu’en 2021, l’indice des prix à la consommation était à 1,1 %, il se situait à 5,4 % à fin décembre 2022.

Cette hausse touche tous les secteurs, notamment, le logement, le transport ou encore l’alimentation.

Accusés de plafonner les prix à leur guise, les commerçants se défendent.

"Mais la vie est chère. Moi-même commerçante, je mange cher. Vous voulez que je fasse comment ? Demandez à l’Etat de trouver une solution. Il n’y a que le politique qui peut trouver la solution. Parce que, ce sont eux qui sont propriétaires de tout. Nous on va faire comment ? Non, non, non, le commerçant ne peut pas payer un régime de banane à 5 000 francs(CFA) et vous donner ça à 1000 francs. Je dépense, j’achète. J’ai acheté 2 000 et, sur la route j’ai encore dépensé combien pour emmener le régime de banane là ici ? C’est pourquoi, j’ai demandé que l’Etat prenne en charge le carburant et, tout sera descendu", explique Suzanne Dikandou présidente du Syndicat des commerçants de Libreville. 

Dans les marchés de nombreux produits ont connu une hausse des prix Image : Mortuza Rashed

Pour ramener les prix des produits de première nécessité et de consommation courante à des niveaux appréciables, le gouvernement a donc décidé d'organiser, les assises nationales de lutte contre la vie chère.

"Ce que nous attendons en tant que gouvernement, ce n’est pas qu’il ait une litanie de mesures, mais des propositions concrètes que nous pouvons mettre en œuvre dans l’immédiat et que nous mettrons en œuvre ensuite à court, moyen et long terme", indique Alain-Claude Bilie-By-Nze, Premier ministre du Gabon.

Le classement 2022 du cabinet américain Mercer sur le coût de la vie positionne Libreville comme la deuxième ville la plus chère d’Afrique. 
 

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