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Gauck critique, Erdogan voit rouge

Claire-Marie Kostmann30 avril 2014

Les journaux allemands sont nombreux à revenir ce mercredi sur la visite du président Joachim Gauck en Turquie.

Joachim Gauck, le président allemand, a été reçu par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lundi à Ankara
Joachim Gauck, le président allemand, a été reçu par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lundi à AnkaraImage : Reuters/Jesco Denzel/Bundespresseamt

Joachim Gauck a trouvé des mots forts pour parler à Recep Tayyip Erdogan, souligne Die Welt. Le président allemand a achevé mardi une visite en Turquie, où il a ouvertement critiqué les attaques du régime contre la presse et les réseaux sociaux. Le Premier ministre turc n'a pas vraiment apprécié, écrit le journal, disant de Gauck qu'il parlait encore comme un pasteur. Dans la bouche d'Erdogan, l'Europe est toujours décrite comme «le mal, déshonorante, lâche, fourbe et raciste», jamais comme une référence positive. Le Premier ministre a annoncé qu'il critiquerait aussi le gouvernement d'Angela Merkel lors de sa tournée en Allemagne. Il va y courtiser les voix des électeurs pour la présidentielle d'août, poursuit Die Welt. «Ce sont les mots d'un homme blessé: Joachim Gauck ne l'a pas rencontré en public, alors qu'il l'a fait à 4 reprises pour le président Abdullah Gul.»

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le premier ministre turc applique sa devise: si tu n'es pas mon ami, tu es mon ennemi. C'est pourquoi il s'est montré si en colère contre son hôte allemand.

Joachim Gauck a également rencontré à plusieurs reprises son homologue turc, Abdullah GulImage : Reuters

« C'est connu, Recep Tayyip Erdogan supporte mal la critique, pas étonnant qu'il ait réagi durement aux propos de Gauck», ajoute la Süddeutsche Zeitung. Le journal déplore qu'entre l'Allemagne et la Turquie, le dialogue semble impossible pour le moment. Et c'est regrettable, est-il écrit, que des familles turco-allemandes doivent vivre avec un conflit de loyauté envers leurs deux pays.

La tageszeitung s'intéresse elle au conflit en Ukraine vu par les pays de l'est. L'ampleur des événements a été un choc pour la plupart des Polonais, Lituaniens, Estoniens et Lettons. Ils essayent désespérément d'expliquer au reste de l'Europe que les services secrets russes ont infiltré le pouvoir à Kiev. Ils font des analogies avec la Seconde Guerre mondiale, qui sont peut-être fausses, note le journal berlinois. Mais Poutine a bien insisté : la Russie est là où les Russes sont. Il est compréhensible que la guerre froide hante encore les esprits en Pologne et dans les pays baltes.

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