Lapolitique d'immigration stricte de l'administration Trump est à l'origine des heurts qui ont récemment eu lieu entre les forces de l'ordre et les manifestants en Californie. 
Plus de 250 immigrés en situation irrégulière, ont, depuis le mois de mars, été expulsés vers des pays tiers, notamment le Salvador, en Amérique centrale. Entre-temps, l'administration Trump négocie avec d'autres pays, notamment le Rwanda et la Libye, qui seraient prêts à accueillir des migrants irréguliers.

Mais les agissements de cette administration créent des conflits avec les institutions américaines : pour expulser les plus de 250 migrants vers le Salvador, en mars dernier, Donald Trump a fait reposer sa décision sur une loi de 1798, l'Alien Enemies Act. 

Celle-ci permet au président d'expulser des étrangers d'une "nation ennemie" sans attendre les procédures habituelles devant les tribunaux de l'immigration. Mais les critiques estiment que la loi n'est pas adaptée à la situation actuelle des États-Unis

Le président américain affirme, sans apporter de preuve, que les personnes expulsées sont des criminels du gang vénézuélien Tren de Aragua. 

L'opinion américaine s'oppose aux agissements de Trump

Certaines décisions de cette administration sont donc actuellement en conflit avec le système judiciaire américain. Les critiques estiment aussi que Donald Trump ignore le Congrès américain depuis le début de son deuxième mandat. 

Jusque-là, celui-ci a déjà promulgué 161 décrets présidentiels. Un record, car aucun président, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, n'a signé un aussi grand nombre de décrets.   

Ces textes ont des conséquences importantes, par exemple sur les droits de la communauté LGBTQ+aux États-Unis, ou sur le commerce mondial.

"Trump entrera définitivement dans l'histoire comme celui qui a poussé le pouvoir de l'exécutif jusqu'à ses limites", écrit Patrick Malone, professeur dans le domaine de l'administration publique et de la politique à l'American University, dans un e-mail adressé à la DW.

Le professeur Patrick Malone évoque également la question des doutes sur la légalité du président à faire fermer des agences fédérales et à licencier en masse des employés fédéraux, au nom de l'efficacité.
"La question de la légalité de ce que ce président a fait va occuper les tribunaux pendant des années", conclut le politologue.