À Gaza, les journalistes paient le prix fort
26 août 2025
C’est une nouvelle tragédie qui soulève l’indignation internationale. Lundi (25.08.2025), deux frappes aériennes israéliennes ont touché l’hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de Gaza. Une première bombe, suivie d’une seconde visant les secouristes. Bilan : vingt morts, parmi eux cinq journalistes, dont quatre tués lors de la deuxième explosion.
Face à ce drame, l’Onu hausse le ton. Le porte-parole du Bureau des droits de l'homme des Nations unies à Genève, Thameen Al-Kheetan, a rappelé la responsabilité d’Israël, en tant que puissance occupante, d’enquêter sur ces bombardements. Mais il insiste : ces enquêtes doivent donner des résultats. "Nous n’avons encore vu aucune mesure de responsabilisation", a-t-il déploré.
Guerre meurtrière pour les journalistes
Reuters, Associated Press et Al Jazeera ont rendu hommage à leurs collaborateurs tués, tandis que l’armée israélienne a annoncé une enquête, sans plus de détails.
Depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre 2023, au moins 247 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza, rappelle l’Onu. Des journalistes qualifiés d’"yeux et oreilles du monde" par les Nations unies, qui exigent des enquêtes indépendantes et la fin de l’impunité.
Israël devra donc apporter des réponses, alors que des doutes persistent sur la stratégie militaire employée, notamment la possibilité d’une "double frappe" visant à atteindre à la fois les premiers secouristes et les civils.
Des frappes qui relancent le débat sur la protection des civils et des journalistes dans ce conflit, tandis que la communauté internationale réclame des comptes.