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Gerhard Schröder en Bosnie et en Turquie

Audrey Parmentier3 mai 2005

Avant de se rendre en Turquie, Gerhard Schröder a effectué une courte visite en Bosnie. Une visite qui intervient peu avant que l’Union européenne décide de signer ou non un partenariat d’association avec Sarajevo, première étape avant de pouvoir entamer des négociations d’adhésion. Mais d’ici là, de nombreuses réformes doivent encore être mises en place.

Image : AP

10 ans après la guerre, 300 000 réfugiés bosniaques refusent toujours de regagner leur pays. Par crainte de leurs anciens voisins serbes. Toutefois, depuis l’armistice de 1995, des progrès ont été faits: le gouvernement serbe travaille désormais avec les Bosniaques à Sarajevo. Une évolution qui se fait lentement comme l’explique Werner Wnendt, le porte-parole de Paddy Ashdown, le Haut représentant de la communauté internationale en Bosnie :„Les vieux rêves d’indépendance ou de rattachement à la Serbie sont encore bien présents chez beaucoup de gens. Mais il y a aussi des hommes politiques réalistes. Ceux qui reconnaissent qu’il n’y a pas d’autre possibilité pour la Bosnie-herzégovine que de travailler ensemble. “

D’ailleurs, les représentants de la communauté internationale sur place comptent bien déléguer leurs pouvoirs aux autorités locales. Depuis l’an dernier, il n’y a qu’un seul ministère de la Défense pour toute la Bosnie. L’armée doit suivre la même voie, ainsi que les services secrets. Ce sont entre autres les conditions imposées par l’Union européenne pour arriver à un éventuel accord d’association. Mais il y a encore beaucoup à faire, selon Werner Wnendt :« La structure étatique en Bosnie-herzégovine est effectivement très compliquée. Elle n’est pas viable : il y a beaucoup trop de ministères, beaucoup trop de niveaux différents.»

Des réformes sont donc nécessaires, comme en Turquie même si Ankara a déjà obtenu le feu vert de l’Union européenne pour le lancement de négociations d’adhésion le 3 octobre. Pour Gerhard Schröder, il est clair qu’un changement de mentalité est nécessaire. « Le processus des pourparlers sera long et difficile, et sa réussite dépendra essentiellement des efforts de la Turquie », c’est ce qu’a déclaré le chancelier au quotidien libéral « Milliyet ». Autrement dit, il faut faire en sorte que les réformes effectuées soient irréversibles. Un message qui s’adresse à Recep Tayyip Erdogan que Gerhard Schröder rencontrera demain. Le chancelier participera également à un congrès économique germano-turc. L’Allemagne est le premier partenaire économique de la Turquie avec un volume commercial de près de 15 milliards d’euros.