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Ecoles et boutiques fermées, en signe de protestation

Jacques Vagheni
2 décembre 2019

En République démocratique du Congo, les journées villes mortes se poursuivent en ville de Goma comme dans d’autres villes de la Province du Nord-Kivu, dans l’est du pays.

Goma: Ein Zentrum, um gegen die Krankheit Ebola zu kämpfen, wird in Goma gebaut.
Image : DW/J. Vagheni

La ville de Goma n’a pas connu ce lundi (02.12.19) son mouvement matinal habituel.

Pas assez de bus pour le transport en commun même si les motos taxis, eux, étaient en nombre suffisant. 

Le plus grand marché de la ville, connu sous le nom de Virunga, avait des étalages vides. Les activités dans les écoles ont été totalement paralysées.  

Un peu partout, des unités de police étaient aux aguets. Pour cause, les journées villes mortes se transforment souvent en manifestations violentes.  

Dans le centre-ville, certaines banques étaient ouvertes mais en mode « guichet fermé » pour se protéger contre d’éventuelles représailles. 

Image : picture-alliance/AA/JC Wnga

Des coopératives financières ont quant à elles choisi de ne pas ouvrir leurs portes.

La société civile avait décrété cette série de journées villes mortes pour demander le départ de la Monusco jugée inefficace. Notamment dans le processus de stabilisation des zones en conflit, surtout à Beni où les attaques des civils continuent depuis 5 ans. 

"Cette Monusco qui d’ailleurs coûte énormément d’argent, avec beaucoup de casques bleus, nous pensons qu’il est temps qu’elle parte… nous voulons passer à l’étape du développement et le développement commence par la sécurité et la stabilisation", explique Marrion Ngavo, le coordonnateur de cette structure à Goma. 

A travers un communiqué lu depuis dimanche (01.12.19) sur les radios locales, l’autorité urbaine a appelé les habitants à vaquer à leurs activités et éviter tout acte de violence. 

Le mouvement "Lutte pour le changement", Lucha, soutient par contre les manifestions et les journées de deuil au sujet de la situation de Beni. 

"La Monusco sur le côté sécurité doit tirer toutes les conséquences possibles de son échec. Pourquoi cette brigade n’est jamais intervenue ? Est-ce qu’elle attend que des personnes soient égorgées pour pouvoir intervenir", interroge Claude Munyunyi, l’un des militants d’un groupe de pression. 

De passage dans la région, le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, réaffirme l’engagement de la Monusco à pouvoir soutenir l’armée congolaise dans la traque des groupes armés. 

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