1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Grèce à quand la fin de la crise?

Philippe Pognan23 février 2015

Les autorités grecques doivent faire parvenir à Bruxelles, au plus tard lundi soir minuit, une liste de réformes afin d'obtenir une extension de quatre mois du financement du pays.

BdT Deutschland Griechischer Euro
Un euro grecImage : picture-alliance/dpa/R. Hirschberger

Selon la taz, die tageszeitung, le problème grec est davantage dû aux règles imposées à Athènes par les créanciers internationaux et en particulier par Berlin qu'à l'attitude de la Grèce elle-même: "Comment le gouvernement de gauche pourrait- il appliquer les réformes structurelles et les privatisations exigées? Comment réduire la montagne de dettes qui après des années d'austérité, est plus élevée qu'avant le début de la crise ? Et d'où pourrait bien venir la croissance économique? A toutes ces questions, le ministre allemand des Finances, Wolgang Schäuble ne fournit aucune réponse. Il a prescrit à Athènes un agenda de mesures impossibles à réaliser et a bloqué la voie à une autre, à une meilleure politique. Et la taz de conclure : Le drame de l'endettement est loin d'en être à son épilogue! «

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble est un grand argentier qui prône l'austéritéImage : picture-alliance/AA/Dursun Aydemir

"Syriza a besoin d'une chance ", titre la Frankfurter Rundschau…
"Sans une réforme du système fiscal rétablissant la justice entre les contribuables, sans une lutte résolue contre la corruption, la Grèce ne pourra - en dépit de tous les efforts réalisés pour faires des économies-, la Grèce donc, ne pourra trouver une issue à la crise qui la paralyse. Et c'est justement parce que le parti Syriza, au pouvoir aujourd'hui, n'est aucunement impliqué dans les vieilles affaires de corruption et de clientélisme, -même si c'est pour la simple raison qu'il n'en n'a jamais eu la chance jusqu'ici- que ce parti de gauche est le seul parti en Grèce à pouvoir engager des réformes structurelles. A brève échéance, de telles réformes n'apporteront que peu de liquidité dans les caisses de l'Etat, mais d'autant plus à moyenne et longue échéance. C'est pourquoi, même les politiciens européens ayant la mentalité d'un comptable ou d'un trésorier et qui ignorent la misère et se cachent derrière des chiffres pour eux sacro-saints, doivent donner une chance réelle au Premier minsitre Alexis Tispras et à son ministre des Finances Ianis Varoufakis ", estime l'éditorialiste de Francfort.


Autre dossier préoccupant : le conflit ukrainien.

Le ministre grec des Finances Ianis Varoufakis est décidé à tenir les promesses électorales de son parti SyrizaImage : Reuters/E.Vidal

Malgré une accalmie relative dans l'est du pays, des affrontements se poursuivaient ce lundi, notamment près du port stratégique de Marioupol, ce qui, selon Kiev, retarde le retrait convenu des armes lourdes de la ligne de front…

Manifestations régulières contre Kiev et l'Occident à MoscouImage : Reuters/S. Karpukhin

"Même si la trêve était respectée, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la FAZ, le fossé entre Kiev et Moscou, entre la Russie et l'Occident, n'est pas prêt d'être comblé. Au contraire, ce fossé se creuse et s'élargit encore ! En Russie, l'ambiance contre l'Occident en général et contre les Etats-Unis en particulier est de plus en plus empoisonnée. Le nationalisme ambiant est peut-être la garantie pour la popularité du président Poutine et lui laisse les mains libres pour faire taire les faibles voix de l'opposition. Mais les Russes croient-ils vraiment que la haine de l'Amérique va leur redonner leur grandeur passée et faire de la Russie un pays moderne et prospère ? C'est ridicule !" conclut le journal.