Grande-Bretagne : écrasante victoire du parti travailliste
5 juillet 2024Une victoire tout simplement écrasante. En remportant 412 sièges sur les 650 que compte la Chambre des Communes, le parti travailliste obtient la majorité absolue et pourra gouverner seul.
Une première depuis 2010, après 14 ans de gouvernements conservateurs et une succession de crises : austérité, Brexit, envolée des prix ou encore valse des Premiers ministres.
Le nombre de sièges des Tories est passé de 365 il y a cinq ans à seulement 121, ce qui a conduit à la démission de Rishi Sunak.
Rapprocher le Royaume-Uni de l'UE
Après avoir été chargé par le roi Charles III de former un gouvernement, Keir Starmer, le nouveau Premier ministre, a promis de "reconstruire" le Royaume-Uni.
Keir Starmer promet de transformer le pays comme il a redressé, sans états d'âme, le parti travailliste après avoir succédé au très à gauche Jeremy Corbyn en 2020, recentrant le parti sur le plan économique et luttant contre l'antisémitisme.
Le nouveau Premier ministre assure vouloir relancer la croissance, redresser les services publics, renforcer les droits des travailleurs, réduire l'immigration et rapprocher le Royaume-Uni de l'Union européenne.
L'UE qui s'est d'ailleurs empressée de saluer le succès du parti travailliste. "Une victoire électorale historique", a salué le président du Conseil européen, Charles Michel, dans ses félicitations au nouveau Premier ministre britannique, affirmant se réjouir de travailler avec Londres sous un gouvernement "Labour" et assurant que "des défis communs tels que la stabilité, la sécurité, l'énergie et l'immigration" seront évoqués.
Renforcer la sécurité européenne
Une meilleure coopération en matière de défense et de sécurité est également vue des deux côtés de la Manche comme une priorité, notamment en raison de la guerre en Ukraine ou encore d'un éventuel retour de Donald Trump à la tête des Etats-Unis.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré ce vendredi avoir hâte d'oeuvrer avec Keir Starmer pour, entre autres, "renforcer la sécurité européenne". Tandis que la Première ministre estonienne Kaja Kallas, tout juste nommée cheffe de la diplomatie de l'UE, a salué "l'engagement du Royaume-Uni à notre sécurité commune".
En revanche, la perspective de revenir dans le marché unique européen reste lointaine. Keir Starmer estime vouloir simplement que le "Brexit fonctionne". Une phrase qui n'était autre que son slogan de campagne.