Inspiré par son fils, un ultramarathonien, Ploutarchos Pourliakas a commencé à courir il y a quinze ans seulement, dans sa ville de Kastoria, dans le nord du pays. Chaque jour, il court quatre à cinq kilomètres, et court même jusqu'à 20 kilomètres durant le week-end : 

"J'aime vraiment courir, ou encore marcher, car je sais que c'est bon pour ma santé. C'est aussi un exemple pour les jeunes et les moins jeunes, cela leur montre qu'eux aussi peuvent courir", estime-t-il.

Pas d'excès en dehors

Beaucoup de gens ne croient pas Ploutarchos Pourliakas quand il dit qu'il court le marathon. Mais selon le Grec de 88 ans, tout est possible si l'on s'en donne les moyens : 

"L'entraînement doit être combiné avec l'esprit. Votre esprit doit être d'accord avec ce que vous entreprenez. Ce n'est qu'à cette condition que vous pourrez atteindre l'objectif que vous vous êtes fixé", promet-il. 

Un entraînement combiné à une discipline de fer : en effet, Ploutarchos Pourliakas ne fume pas, ne veille pas tard le soir et mange équilibré. Seule petite entorse : un verre de tsoupiro, un alcool local, tous les jours, non pas pour le plaisir de boire, mais comme médicament. 

Un record amélioré de 18 minutes

Le week-end dernier, l'athlète de 88 ans a donc bouclé la 41ème édition de l'authentique marathon d'Athènes, dont le parcours, utilisé lors des JO 2004, semble être celui emprunté par Philippidès, le messager athénien qui avait rapporté la victoire de la bataille de Marathon face à l'empire perse. 

42 kilomètres que Ploutarchos Pourliakas a parcouru en 6 heures et 31 minutes, avec à l'arrivée, des embrassades de toute sa famille venue le supporter : 

"Je me sens plus jeune que mes 88 ans. Aujourd'hui, grâce à Dieu, j'ai fait mieux que l'année dernière", assure-t-il

Le Grec a en effet amélioré sa performance de 18 minutes. Et ce n'est probablement pas le dernier.