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L'armée russe veut briser le moral des Ukrainiens

11 mars 2022

Les civils sont pris pour cible dans une campagne dévastatrice qui rappelle les interventions russes en Syrie ou en Tchétchénie.

Au nord de Kiev, des habitants cherchent à se protéger des frappes aériennes
Image : Efrem Lukatsky/AP/picture alliance

Vladimir Poutine avait promis de ne frapper que les intérêt militaires de l’Ukraine. Une promesse qui n’est plus qu’un lointain souvenir, tant les frappes de l’armée russe semblent ne plus épargner personne. 

Après une maternité à Marioupol mercredi (09.03), c’est un établissement pour personnes handicapées qui a été frappé ce vendredi (11.03) près de Kharkiv. Selon les autorités locales, plus de 300 personnes, dont une soixantaine à mobilité réduite, se seraient trouvées sur place au moment de l’attaque. 

A (re)lire également : Guerre en Ukraine, pourquoi Ankara joue les médiateurs?

Quant aux couloirs humanitaires censés permettre des évacuations de civils, ils ne fonctionnent pas, comme l’assure Volodymyr Zelensky, le président ukrainien :

"Bien que nous ayons fait tout ce qui était nécessaire pour que le couloir humanitaire fonctionne, les troupes russes n'ont pas respecté le cessez le feu. J’ai quand même décidé d'envoyer un convoi de camions à Marioupol avec de la nourriture, de l'eau, des médicaments. Mais les forces d’occupation ont lancé une attaque de chars exactement où ce corridor humanitaire était censé se trouver."

Alep et Grozny

Si Marioupol est assiégée par l’armée russe, d’autres villes sont encerclées, à commencer par la capitale Kiev. Les méthodes employées par le Kremlin font ressurgir les images de Syrie ou de la deuxième guerre de Tchétchénie.

Les habitants sont pris au piège pendant que l’aviation réduit leurs villes en cendres. "Rappelez-vous Alep et Grozny", a lancé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

C’est une stratégie déjà connue de l’armée russe : écraser les villes pour briser le moral et la résistance des populations. 

L'avancée de troupes russes reste ralentie par la résistance des UkrainiensImage : Ukrinform/dpa/picture alliance

Crimes de guerre

Ned Price, porte-parole du département d’Etat américain, parle d’attaques délibérées contre des civils constituant un crime de guerre :

"On a vu des frappes contre des écoles, des hôpitaux, des bâtiments résidentiels, des bus, des voitures, même des ambulances ont été bombardés dans ce conflit brutal. Les informations sur le nombre de victimes civiles en Ukraine vont de plusieurs centaines à des milliers."

A (re)lire également : Les alliés de la Russie en Afrique

A Alep, en Syrie, le siège avait duré plusieurs mois, près de 3.000 personnes avaient été tuées et plus de 30.000 structures gravement endommagées, selon l’Onu. L’une des méthodes russes a été de viser plusieurs fois la même cible, une première attaque étant suivie d’un bombardement au moment de l’arrivée des secours. 

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