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En Guinée, l’ouverture du dialogue national reportée

Bangaly Condé
19 octobre 2022

Les conditions de ce dialogue qui devait s’ouvrir ce jeudi ne sont pas réunies, selon plusieurs partis politiques. Le FNDC appelle à manifester à Conakry.

Une scène de rue à Conakry
Plusieurs grandes coalitions de partis politiques rejettent les conditions dans lesquelles doit se tenir ce dialogue Image : Sunday Alamba/AP/picture alliance

En Guinée, le dialogue national devait s’ouvrir ce jeudi (20.10). Il a finalement été reporté, faute de consensus entre la junte militaire au pouvoir et les grandes coalitions politiques du pays. Une nouvelle date n’a pas encore été précisée.

L’Alliance nationale pour l’alternance démocratique, la Convergence pour la renaissance de la démocratie en Guinée, le RPG Arc-en-ciel et ses alliés ainsi que le FNDC politique rejettent en effet en bloc les termes proposés par la junte pour le dialogue.

Bouya Konate, de la CORED, estime qu’un tel dialogue requiert des préalables. Selon lui, "la classe politique et la classe sociale sont traquées comme des animaux dans la brousse par des personnes qui ont les moyens de les traquer. Dans ce sens, est ce que ce groupe aura le courage de venir vers vous pour un dialogue ?"

"Avancer"

En revanche, plusieurs autres coalitions de partis politiques sont prêtes à répondre à l’appel de la junte pour le début du dialogue. C’est le cas de la Coalition des partis politiques pour une alternative démocratique dont fait partie Ousmane Dadi Camara. Il invite les autres acteurs à rejoindre la table des négociations.

Ecoutez le reportage à Conakry...

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"Nous avons toujours participé au cadre de dialogue et nous allons continuer", explique-t-il. "Nous avons toujours souhaité aussi que le dialogue inclusif et que tout le monde se retrouve autour de la table. Nous voulons que les choses se mettent en place le plus tôt que possible pour que nous puissions avoir ce dialogue et avancer:"

Interpellation et appels à manifester 

A ce climat de tension s’est aussi ajoutée l’interpellation de Cellou Balde, responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée, un parti d’opposition. Il a été arrêté en début de semaine, alors qu’il sortait d’une réunion politique. Cellou Balde a passé plusieurs heures à la gendarmerie avant d’être libéré mardi soir (19.10) et placé sous contrôle judiciaire.

De son côté le Front national pour la défense de la Constitution appelle la population à descendre dans la rue ce jeudi à Conakry.

Le médiateur désigné de la Cédéao, l’ancien président béninois Thomas Yayi Boni, est arrivé à Conakry pour superviser l’établissement d’un chronogramme.