1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Guinée : les partis politiques se positionnent

20 juin 2023

Si personne ne peut encore dire quand auront lieu les prochaines élections, l'UFDG de Cellou Dalein Diallo et l'UFR de Sydia Touré affutent déjà leurs armes.

Portrait de l'opposant Sidya Touré
Depuis 2000, Sidya Touré est président de l'Union des forces républicainesImage : Seyllou Diallo/AFP

En Guinée, la junte militaire aurait dû recevoir, dimanche 18 juin, le médiateur de la Cédéao, Thomas Boni Yayi, pour des consultations sur la transition. Mais la visite a finalement dû être annulée, pour des raisons floues.

En attendant, sans savoir quand auront lieu les prochaines élections, les partis politiques se positionnent. L'opposant guinéen en exil, Cellou Dalein Diallo a ainsi déclaré il y a quelques jours, sur notre antenne, que le principal adversaire politique de l'UFDG, l'Union des forces démocratiques de Guinée, sera le RPG, le Rassemblement du peuple de Guinée de l'ancien président Alpha Condé.

'Dans la perspective des élections, nous allons devoir nous affronter' (M. Tall)

This browser does not support the audio element.

Une vision contestée par l'Union des forces républicaines, troisième grande force politique du pays, qui affirme que le duel lors des prochaines échéances électorales devrait plutôt se jouer entre Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré. Mohammed Tall est le porte-parole de l'UFR. Il estime aussi que la junte chercher à retarder le retour à l'ordre constitutionnel.

Écoutez ou lisez l'interview ci-dessous 

Mohammed Tall : Cela a été d'abord une grande surprise de voir ce genre de propos tenus par le président de l'UFDG. Je voudrais quand même rassurer tout le monde : pour la prochaine élection présidentielle, le président Sidya Touré sera candidat. Il est le candidat de l'UFR. Il est le candidat des Républicains. Il est le candidat des progressistes et surtout, il est fédérateur. Je comprends, je comprends les appréhensions du président Cellou de devoir affronter son ancien patron. Je comprends ça. Tout laisse à croire qu'ils seront confrontés l'un contre l'autre.

DW : Vous êtes donc quand même aussi dans une logique de confrontation. Est-ce que dans le contexte actuel, qui est celui aussi encore pour le moment d'une junte militaire au pouvoir, est-ce qu'il ne serait pas plus judicieux, stratégiquement parlant, d'unir ses forces ?

Mohammed Tall : Non, non, bien entendu. Aujourd'hui, nous avons rassemblé nos forces au sein d'une large coalition qu'on appelle les forces vives et nous avons pour objectif le retour rapide à l'ordre constitutionnel. Mais dans la perspective des élections, nous allons devoir nous affronter. Pour l'heure, en attendant de dégager la voie d'aller vers les élections, nous sommes tous au sein des forces vives pour essayer d'imposer ce retour à l'ordre constitutionnel à une junte qui n'en a pas l'intention.

DW : Le médiateur de la Cédéao, l'ancien président béninois Thomas Boni Yayi, aurait être dimanche 18 juin à Conakry pour une mission de la Cédéao. Finalement, il a annulé sa visite. Qu'est ce que ça nous dit ?

Mohammed Tall : Pour un médiateur, ne pas faire l'évaluation de la situation pendant six mois n'est pas un signe encourageant. On a l'impression, une fois de plus, que la junte, ne voulant pas se prêter au jeu du respect du chronogramme, trouve des moyens pour retarder l'échéance. Sur le terrain, on constate que les choses ne sont pas en train d'avancer, malheureusement.

 

Passer la section Sur le même thème