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Guinée : l’opposition manifeste encore contre un 3e mandat

La rédaction francophone
20 juillet 2020

Des affrontements sporadiques ont eu lieu à Conakry, tandis que la police a encerclé le domicile de certains leaders de l’opposition.

Cellou Dallein Diallo du FNDC a vu sa maison encerclée
Cellou Dallein Diallo du FNDC a vu sa maison encerclée Image : DW/Bob Barry

La police et la gendarmerie ont été déployées sur des axes stratégiques de la capitale guinéenne, Conakry. Des manifestants du Front national de défense de la constitution (FNDC) ont défilé lundi matin, malgré la pluie qui s’est abattue sur la capitale guinéenne. Ceux-ci ont cependant été vite dispersés par les forces de l’ordre.

Des échanges de jets de pierre et de gaz lacrymogènes ont eu lieu entre la police et les manifestants.  Des accrochages ont été signalés dans certains quartiers de Conakry, notamment à Wanindara, un fief de l’opposition.

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D’après les médias guinéens sur place, plusieurs manifestants auraient été interpelés par les forces de l’ordre. Au moins deux personnes auraient été blessées par balle. Des policiers auraient été blessés. Il y avait encore de la tension l'après-midi et les forces de l'ordre ont poursuivi leurs opérations.

Paralysie des activités
Dans la banlieue de Conakry, les activités sont au ralenti. Des boutiques, magasins et stations-services ont fermé. Au grand marché de Madina, considéré comme le principal poumon économique du pays, des boutiques sont restées fermées. La circulation n’était cependant pas trop perturbée dans l’ensemble. 

Dans le centre-ville, où se trouve la présidence de la République et l’essentiel de l’administration, les activités se déroulent sans souci. Les banques et autres services fonctionnent normalement, avec quelques embouteillages par endroits. 

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Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile indique que le mot d’ordre du FNDC "n’est quasiment pas suivi". Le gouvernement guinéen a interdit la manifestation des opposants. 

Des unités de police et de gendarmerie ont été postées sur les principales artères de ConakryImage : DW/B. Barry

Des leaders de l’opposition « confinés »     
Un impressionnant dispositif sécuritaire était ainsi visible autour du domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo, du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), membre du FNDC.

Le domicile du coordinateur du FNDC, Abdourahmane Sano, est aussi encerclé par la police. Celui-ci a expliqué à la Deutsche Welle que "le but est d’empêcher la manifestation en confinant certains leaders, en en persécutant d’autres et en kidnappant d’autres encore"

Abdourahmane Sano estime qu’au vu de "la ville paralysée, les activités anéanties, les populations bloquées chez elles par les violences policières", la manifestation est un premier succès à Conakry.

 L’objectif de l’opposition est de demander le départ du président guinéen Alpha Condé. Le FNDC veut empêcher un éventuel troisième mandat du chef de l’Etat guinéen. Celui-ci n’a en effet toujours pas déclaré officiellement qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat. 

A 83 ans, Alpha Condé termine son second quinquennat dans quelques mois. La convention du parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, aura lieu en  août prochain, à moins de trois mois du scrutin présidentiel. 
 

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