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Guinée : l’opposition rejette la date de la présidentielle

25 juin 2020

La Commission électorale fixe au 18 octobre 2020 la date de la présidentielle. Or l'opposition rejette ce calendrier avant même la réaction du président Alpha Condé.

L'opposition guinéenne appelle à la dissolution de la Commission électorale
L'opposition guinéenne appelle à la dissolution de la Commission électoraleImage : DW7B. Barry

Dans une déclaration faite ce mercredi (24.06.2020), l’opposition, réunie au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), accuse le président de la Commission électorale nationale indépendante, Kabiné Cissé, d’avoir proposé cette date de façon unilatérale.

Sidya Touré : "Le processus électoral est complètement biaisé depuis le départ"

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"Le processus électoral est complètement biaisé depuis le départ. Tout le monde était d'accord pour dire que le fichier électoral guinéen était pollué. Il fallait le débarrasser de près de trois millions d'électeurs qui étaient des faux que le système Alpha Condé avait introduits dans le fichier. Rien de tout ça n'a changé. Et tout d'un coup, on nous sort une date pour l'élection présidentielle, sans consensus, sans discussion, et surtout en ignorant tous les délais légaux prévus par le code électoral", s'insurge Sidya Touré, le président de l'Union des forces républicaines (UFR) et membre du FNDC.

L’opposition Guinéenne pose plusieurs conditions avant sa participation à la présidentielle d’octobre, parmi lesquelles : l’annulation du double scrutin, référendum et législatif, du 22 mars qu’elle avait boycotté.

Incompréhension

Ces exigences sont incompréhensibles selon le constitutionaliste Maurice Tobgba Zogbélémou qui préside le groupe parlementaire du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG Arc-en-ciel) au pouvoir. 

Maurice Tobgba Zogbélémou : "Je suis surpris que l’opposition réagisse de cette manière"

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"Tout le monde a souhaité que l'élection se tienne. Ils ont tout le temps répété que si l'élection n'a pas lieu, si le président n'est pas élu en décembre (son mandat expire le 21 décembre 2020), il n'y aura plus de pouvoir, le pouvoir sera vacant. Alors, si la Céni (Commission électorale nationale indépendante), qui est chargée de l'organisation de l'élection, fixe la date du 18 octobre, je suis surpris qu'ils réagissent de cette manière, dans la mesure où cette élection doit avoir lieu deux mois avant la fin du mandat. Avant cette élection, ils avaient dit qu'il n'y en aurait pas. Maintenant qu'elle a eu lieu, ils demandent l'annulation. Qui va l'annuler? Ils n'ont qu'à demander au peuple de l'annuler. Puisque c’est le peuple qui a décidé, qui a voté", explique cet expert.

Sur le même sujet → Forts soupçons sur le fichier électoral en Guinée

Dialogue

L’ancien premier ministre de Guinée (de 1996 à 1999, sous Lansana Conté), Sidya Touré exige l’ouverture d’un dialogue politique sous les auspices de la communauté internationale. Sans cela, le Front national pour la défense de la Constitution appellera ses partisans à manifester à partir du 8 juillet 2020.

La Guinée est fortement touchée par la crise sanitaire liée à la propagation de la Covid-19.

Le pays enregistrait ce jeudi (25.06.2020) 5.174 cas positifs, 29 décès et 3.861 cas de guérison, d'après le Centre de contrôle et de prévention des maladies de l'Union africaine (CDC).

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