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Un nouveau regroupement politique en Guinée

4 janvier 2022

Le "Collectif des partis politiques" (CPP), créé le lundi 03.01 par cent vingt-huit formations politiques, va proposer un mémorandum pour aider à faire avancer le processus de transition.

Le colonel Mamady Doumbouya, lors de sa prestation de serment à Conakry, le 1er octobre 2021
Le colonel Mamady Doumbouya, lors de sa prestation de serment à Conakry, le 1er octobre 2021Image : CELLOU BINANI/AFP/AFP/Getty Images

Le nouveau regroupement promet d’élaborer sous peu un mémorandum, au sujet du calendrier de la transition qui n’est pas encore connu, qu’il présentera ensuite à la junte militaire au pouvoir depuis la chute, le 5 septembre 2021, du président Alpha Condé.

Le président Alpha Condé, après sa destitution par l'armée, le 5 septembre 2021Image : AFP

"Nous avons mis en place le collectif des partis politiques pour accompagner la période transitoire, en vue d'un succès, dans l'intérêt supérieur de la Guinée. L'erreur que la classe politique guinéenne pourrait commettre, c'est de se constituer en opposition, face au CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement, la junte militaire de transition proclamée en Guinée après le coup d'État du 5 septembre 2021) et au gouvernement", justifie Lansana Faya Millimono, le président du bloc libéral (BL) et membre du Collectif des partis politiques" (CPP).

Unité d’action

Au regard du flou entretenu par les militaires au pouvoir Me Mohamed Traoré, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats de Guinée, soutient pour sa part, que la création de cette plateforme renforcera l’unité de la classe politique.

"Il est très important que la classe politique se fasse entendre" (Me Mohamed Traoré)

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"En mettant en place cette plateforme, ces partis viennent démontrer à la face du monde que lorsque c'est nécessaire, ils peuvent essayer de parler d'une même voix. Parce que, dans le contexte actuel, il est très important que la classe politique se fasse entendre".

 Scénario malien  

Certains acteurs de la société civile guinéenne redoutent que le cas malien ne se réédite en Guinée. C'est-à-dire, que la junte militaire prolonge la période transitoire, au-delà des six mois, préconisée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Selon Lansana Faya Millimono, le consensus doit prévaloir.

"Ce que le CNRD a dit, c'est que, de commun accord, la durée sera déterminéeet qu'on attende que le CNT (Conseil national de transition) soit en place. Et à ce niveau-là, la classe politique sera présente. Les autres entités, les autres composantes de la nation seront présentes. Un débat serein sera instauré et des propositions seront faites. L'objectif, c'est qu'on arrive à s'entendre sur un délai raisonnable qui permette à la Guinée de prendre un bon départ, à l'issue de cette période transitoire" affirme Lansana Faya Millimono.

"Nous ne nous opposons pas à la junte militaire de transition" (Lansana Faya Millimono)

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La Cédéao qui a suspendu de ses instances, la Guinée et imposé des sanctions individuelles aux membres de la junte, exige également la mise en place rapide du Conseil national de transition, qui fera office de parlement provisoire.