Vendredi (20.09.24), lors d'une conférence de presse animée, à Conakry, par le porte-parole du gouvernement de transition, Ousmane Gaoual Diallo et le Ministre secrétaire général de la présidence, le général Amara Camara, par ailleurs numéro 2 du pouvoir militaire, les deux membres influents du gouvernement ont déclaré qu'ils soutiendraient une candidature de Mamadi Doumbouya à l'élection présidentielle si celui-ci décidait de se présenter à ce scrutin.

Ces propos ont suscité de nombreuses réactions au sein des partis politiques de l'opposition qui soupçonnent le général Mamadi Doumbouya de vouloir garder le pouvoir par le biais d'une candidature indépendante.  

Ecoutons la réaction de Dr. Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition (CNT), le Parlement provisoire qui a élaboré  l'avant-projet de la nouvelle Constitution. Pour lui, les partis politiques qui sont contre les candidatures indépendantes sont de mauvaise foi. Cliquez sur l'audio pour écouter un extrait de notre entretien avec Dr. Dansa Kourouma. 

La "charte de la transition" établie par la junte peu après le coup d'Etat impose qu'aucun membre de la junte ne pourra se présenter "ni aux élections nationales ni aux élections locales". Mais rien n'empêche de faire sauter ce verrou via l'adoption d'une nouvelle Constitution, et de permettre ainsi à M. Doumbouya de se présenter, a souligné le général Camara.

Les autorités guinéennes dominées par les militaires ont présenté fin juillet un avant-projet de Constitution avec l'objectif de le faire voter par référendum avant la fin de l'année. Mais aucune date n'a encore été arrêtée pour soumettre à la population ce texte dont une partie est rejetée par les principaux partis d'opposition et organisations de la société civile.