"La liberté de la presse est non-négociable" : voilà l'un des slogans scandés ce matin à Conakry, dans le quartier de Kaloum, lors d'une manifestation présentée comme une "marche contre la censure" et qui a été dispersée par la police.

Douze journalistes du syndicat de la presse privée de Guinée ont été interpellés lors de cette manifestation, organisée en soutien au site d'information Guineematin.com. Les autorités guinéennes bloquent l'accès à ce média en ligne depuis le mois d'août à toute personne qui tente de s'y connecter depuis la Guinée.

Reporters Sans Frontières a donc mis en place un site miroir pour permettre aux Guinéens de continuer à pouvoir lire les artices de Guinéematin.com.

Depuis deux mois, Nouhou Baldé, le directeur de Guinée Matin, a démarché de nombreuses autorités, mais il n'a pas réussi à obtenir d'explication à cette censure. C'est ce qu'il nous a expliqué un peu plus tôt dans la journée, alors qu'il était en route vers le tribunal où comparaissaient les journalistes interpellés ce matin. L'opposant Cellou Dalein Diallo est intervenu publiquement pour réclamer leur libération.

 

Ecoutez ci-contre l'interview avec Nouhou Baldé :