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Les militaires africains et les coups d'Etat

6 septembre 2021

Mali, Tchad, Guinée, les militaires sont de retour sur la scène politique pour "restaurer" la démocratie. La faute à la classe politique selon des experts.

Militaires guinéens dans les rues de Conakry le lundi 6 septembre 2021
Militaires guinéens dans les rues de Conakry le lundi 6 septembre 2021Image : Souleymane Camara/REUTERS

Dimanche (05.09.2021), des militaires ont renversé le président Alpha Condé. Depuis des mois, la Guinée est en proie à une profonde crise politique et économique, aggravée par la pandémie de Covid-19.

La candidature de M. Condé à un troisième mandat en 2020, a provoqué des mois de tensions qui ont causé des dizaines de morts dans un pays coutumier des confrontations politiques sanglantes. L'élection a été précédée et suivie par l'arrestation de dizaines d'opposants.

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Ce coup d'Etat s'inscrit dans l'histoire tourmentée de ce pays dirigé pendant des décennies depuis l'indépendance de 1958 par des régimes autoritaires ou dictatoriaux, et coutumier des actions brutales de ses forces armées. 

A la mort de Sékou Touré, en 1984, et de Lansana Conté en 2009, l’armée avait déjà pris le pouvoir.

Au Mali, les militaires sont aussi très présents dans la vie politiqueImage : Getty Images/AFP/M. Konate

Echec de la classe politique

En Guinée, comme au Mali d’ailleurs, l’irruption des militaires dans le débat politique traduit bien sûr un échec du processus démocratique, selon le professeur Mamadou Diouf de l’Université de Columbia, aux Etats-Unis. Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter son interview

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"L'armée a toujours été présente dans le système politique africain", Mamadou Diouf de l’Université de Columbia

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Au Tchad, au lendemain de la mort du maréchal Idriss Déby Itno, le 20 avril, une junte emmenée par son fils, a annoncé prendre le pouvoir, alors que le président de l'Assemblée aurait dû assurer un intérim avant des élections.

Au Mali comme au Tchad, les présidents sont aujourd'hui des militaires issus des forces spéciales --le colonel Assimi Goïta à Bamako, le général Mahamat Idriss Déby à N'Djamena-- et les Constitutions sont mises entre parenthèses au profit de "chartes de transition".
 

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