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"Doumbouya fait exactement comme Dadis" (Foniké Menguè)

13 mai 2024

En Guinée, ce lundi (13.05.24) marque le début des plaidoyers du procès du 28 septembre 2009 après les confrontations entre les présumés coupables et les victimes.

Portrait de Foninké Menguè alias Oumar Sylla
Foniké Menguè estime que les militaires au pouvoir n'ont pas l'intention d'organiser des élections en vue d'un tranfert du pouvoir aux civilsImage : Dirke Köpp/DW

Les avocats des victimes au procès ont demandé que les faits retenus contre les 11 accusés soient requalifiés en crimes contre l'humanité, à l'ouverture des plaidoiries.

"Mamadi Doumbouya ne veut pas quitter le pouvoir"

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Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, le coordinateur national du Front national pour la défense de la Constitution, de passage dans nos studios de Bonn, estime que la junte au pouvoir en Guinée se comporte de la même manière que le capitaine Dadis Camara, jugé pour les massacres de 2009, en continuant notamment de tuer des manifestants.

Au micro de Bob Barry, il  estime entre autres que la transition militaire en cours en Guinée est la plus meurtrière d’Afrique de l’Ouest. 

Rappel des faits

Ouvert le 28 septembre 2022, le procès de l'ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara et de dix autres anciens responsables militaires et gouvernementaux est entré dans sa phase finale, celle des plaidoiries des nombreuses parties civiles, avant le réquisitoire du procureur et les plaidoiries de la défense.

La cour a demandé aux avocats de faire en sorte que les accusés soient fixés sur leur sort avant les vacances judiciaires en août. Les avocats des parties civiles devraient à eux seuls s'exprimer pendant plusieurs jours, au nom d'organisations représentant des centaines de victimes.

Repression dans le sang

Le 28 septembre 2009 et les jours suivants, des membres de la garde présidentielle, des soldats, des policiers et des miliciens avaient réprimé un rassemblement de l'opposition et massacré avec une brutalité effrénée dans un stade de Conakry et ses alentours.

"Une transition n'est pas un mandat" (Fonikè Menguè)

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Au moins 156 personnes ont été tuées par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, des centaines blessées et au moins 109 femmes violées, selon le rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU.

Les chiffres réels sont probablement plus élevés. La commission avait estimé que ces agissements pouvaient être constitutifs de crimes contre l'humanité. C'est l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire politique de la Guinée, qui n'en manque pas.
     

Bob Barry Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@papegent