C'est un sentiment de soulagement mitigé qui domine après la démission, lundi, d'Ariel Henry, le Premier ministre décrié. Mitigé car Haïti reste en proie à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire et que la population est désormais dans l'expectative de ce que va donner le conseil présidentiel de transition - un organe qui doit être rapidement mis en place pour désigner un Premier ministre par intérim, avant l'organisation d'élections générales.

Dans ce contexte d'incertitudes, c'est aussi l'avenir de la force multinationale de police qui est en jeu : le Kenya, qui doit en prendre la tête, a pour le moment décidé de suspendre l'envoi de ses hommes. Le président kényan William Ruto a indiqué mercredi (13.03.2024) avoir assuré aux Etats-Unis que le déploiement de policiers interviendrait lorsqu'un conseil présidentiel de transition aura été mis en place sur l'île.

Jean-Marie Theodat, professeur de géographie à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et natif de Port-au-Prince, revient pour nous sur les enjeux des prochains jours.

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