Une "coalition de volontaires" pour secourir les migrants
19 juillet 2019Mais les participants à cette réunion n’ont pas pu accorder leurs violons sur un "mécanisme de solidarité" qui pourrait mettre fin à l'errance des bateaux dans la Méditerranée et secourir les migrants.
Aucun consensus en raison notamment de l’opposition de l’Italie qui ne veut pas porter seule le fardeau de l’accueil des migrants.
"On peut les comprendre dans une certaine mesure. Toutes les charges ne peuvent pas se reposer sur l’Italie toute seule. Dans le même temps, les autres pays européens doivent montrer leur solidarité, quitte à trouver des solutions à long terme. Mais les migrants étant déjà aux portes de l’Europe, on ne peut pas les laissé mourir en mer. Ce serait inhumain. Je crois qu’une solution ad hoc serait que les pays européens s’entendent sur le minimum qui sera le partage des migrants qui sont déjà arrivés", a déclaré Clément Klutse, élu CDU d’origine togolaise au Parlement régional de Hambourg, dans le nord de l’Allemagne.
Présent à la rencontre d’Helsinki, le ministre fédéral de l'Intérieur allemand a déclaré soutenir l’opposition à ce projet de son homologue italien Matteo Salvini. Horst Seehofer opte même pour le rapatriement systématique des migrants. Il s'en est expliqué dans une interview à la DW.
"Nous convenons tous que ces personnes doivent être renvoyées dans leurs pays d'origine le plus rapidement possible. D'autre part, il existe des mécanismes qui sont déjà efficaces aujourd'hui, à savoir le rapatriement de la Libye vers les pays d'origine. Avec les chiffres que je connais, cela a été réalisé par environ 40 000 personnes. Nous avons les garde-côtes libyennes au large de la Libye pour mettre un terme à cet abandon incontrôlé."
Le "mécanisme de solidarité" prévoyait la répartition "aussi vite que possible" des demandeurs dans les pays de l’UE qui font partie de la "coalition de volontaires". En contrepartie, l'Italie et Malte pourraient leur ouvrir leurs ports aux bateaux de migrants.
Enfin, la réunion d'Helsinki a coïncidée avec la comparution devant un tribunal sicilien de l’Allemande Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch 3. Elle est poursuivie pour avoir accosté de force ce bateau pour faire débarquer des migrants dans le sud de l'Italie.
Et après deux heures d'audition, Carola Rackete a exhorté l'Union européenne à mettre en place un mécanisme d'accueil et de répartition des migrants pour éviter de nouveaux blocages.