Histoires de sous...
29 juillet 2009Pour die Welt, avant de créer des commissions regroupant de multiples intervenants publics et semi-publics et décider qui doit payer et combien, il vaudrait mieux considérer que la prévention des épidémies est une mission classique de santé publique. Et ce genre de missions concerne tout le monde. Donc, c'est à Peer Steinbrück, le Ministre des Finances, de jouer. Notre confrère traite aussi de la baisse de l'action de la Deustche Bank malgré les milliards de bénéfices réalisés au second trimestre.
Ce qui fait dire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung : la Deutsche Bank vit de sa position avantageuse sur le marché des capitaux. Pour autant, si ce secteur n'est pas un jeu de casino, il reste par nature soumis à des variations imprévisibles. C'est pourquoi son patron, Josef Ackermann, a toujours souligné l'importance de secteurs d'activités plus stables, tels que les comptes privés ou la gestion de patrimoine, pour la survie à long terme de sa banque. Mais ces secteurs stables souffrent actuellement baucoup de la crise, d'où la baisse de l'action.
Pour la Süddeutsche Zeitung, si Josef Ackermann, après avoir réclamé l'aide de l'État pour les banques, s'est offert le luxe de la refuser, il ne faut pas oublier que si Berlin et Washington n'avait pas injecté plus de 300 milliards d'euros dans Hypo Real Estate et AIG, l'ensemble du système financier mondial se serait effondré comme un château de cartes, entraînant dans sa chute aussi la Deustche Bank. En ce sens, ses bénéfices actuels sont surtout le mérite d'Angela Merkel et de Peer Steinbrück.
Citons ici aussi la tageszeitung qui titre : 850 000 voitures de service disparues et personne ne s'énerve. Le quotidien berlinois commente ainsi les 102 milliards d'euros d'argent public engloutis par la Hypo Real Estate, soit 850 000 fois la Mercedes de service volée en Espagne à la Ministre allemande de la Santé. Un scandale pour une voiture volée et rien pour 100 milliards perdus ? ironise le journal. Si Ulla Schmidt avait été aussi inefficace pour sa réforme de santé que l'ont été la chancellerie et le Ministre des Finances lors de la crise financière, elle aurait depuis longtemps pris la porte. Aujourd'hui, toujours pas de trace des remèdes promis pour qu'une telle crise ne se renouvelle pas. Si rien ne se passe au prochain sommet des Ministres des Finances de Pittsburg, qui s'achève deux jours avant les élections législatives, ce gouvernement aura vraiment mérité une punition. Il faut juste que les électeurs s'en rendent compte.