Honneur aux dames sur la toile
21 septembre 2016Dans "Ayanda", de la réalisatrice sud-africaine Sara Blecher, une jeune femme reprend le garage familial à la mort de son père, malgré les réticences de sa mère et de son oncle. Autre femme forte à l'écran: Mathilde, une mère célibataire contrainte de se prostituer pour subvenir aux besoins de son fils dans le film "WAKA" de la Camerounaise Françoise Ellong:
"C'est surtout une histoire autour du combat d'une femme en tant que femme et en tant que mère. La prostitution est un prétexte pour la mettre dans une situation qu'on trouve embarrassante, pour mieux montrer son combat."
Plus de femmes derrière la caméra
L'hommage rendu aux réalisatrices du continent plait visiblement aux spectateurs, aussi bien des Allemands que des Africains de la diaspora:
"Je trouve que les thèmes qui touchent les femmes doit être abordés plus souvent, surtout des thèmes qui concernent des femmes non européennes. Je trouve que c'est une très bonne idée, parce que les femmes sont généralement sous-représentées dans le monde du cinéma. Ça commence lentement à changer, mais c'est important de s'y intéresser, d'inviter les réalisatrices et de montrer leurs films. On peut voir aussi voir une perspective de l'histoire contée par les femmes. Il faut s'attendre à de bonnes idées, à des leçons dans les films."
Les cinéastes invitées à Cologne saluent aussi cette plateforme offerte à leurs œuvres, tout en aspirant à une réelle égalité dans le monde du cinéma. Leyla Bouzid, réalisatrice tunisienne du film "À peine j'ouvre les yeux":
"J'espère qu'un jour il y aura autant de femmes cinéastes que d'hommes et on n'aura pas besoin de faire un focus spécial."
Autre espoir exprimé pendant le festival : celui d'un meilleur accès au cinéma africain - sans distinction hommes/femmes – sur le continent et à travers le monde.