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Horst Köhler, nouveau président allemand

Sandrine Blanchard24 mai 2004

Celui qui prend la suite de Johannes Rau comme président de la République fédérale d’Allemagne s’appelle donc Horst Köhler. Ancien président du Fonds Monétaire International, âgé de 61 ans, le candidat chrétien-démocrate a été élu d’un cheveu à la majorité absolue ; il a en effet recueilli 604 des voix des 1204 grands électeurs appelés à se prononcer. Un bon point pour la CDU, et un coup pour le gouvernement rouge-vert.

Image : AP

« Je souhaite être le président de tous les Allemands et un président pour tous ceux qui vivent ici. » Ce sont les termes de l'allocution de Horst Köhler, juste après son élection.

Horst Köhler n’entrera en fonctions qu’au 1er juillet prochain. Rappelons tout d’abord que la fonction du président allemand est essentiellement honorifique. Il s’agit avant tout de représenter l’Allemagne à l’étranger et au niveau national, en essayant de faire abstraction de ses sensibilités politiques. Pourtant, Horst Köhler était le candidat de l’opposition, et comme ancien président du FMI, il risque de ne pas se contenter d’un rôle d’arrière plan. On attendait sa prise de position sur les réformes sociales et économiques en cours ou prévues. Et le futur président a effectivement parlé de mondialisation : « Si nous nous y prenons correctement, l’Allemagne peut continuer à tirer parti de la mondialisation. Mais nous devons veiller à ce que cette mondialisation profite aux pauvres de ce monde. Ceci ne pourra se faire que si les pays industrialisés, et donc aussi l’Allemagne, changent d’attitude et ouvrent également leurs marchés aux pays en voie de développement. »

Horst Köhler a aussi déclaré qu’il fallait reprendre confiance en l’avenir, et s’efforcer de relancer la natalité allemande.

Du côté des Verts, on souligne que la victoire du candidat CDU s’est faite de justesse. Une remarque rejetée par la CSU qui estime que même une courte victoire demeure une victoire.

Quant à la concurrente SPD évincée de peu, Gesine Schwan, elle s’est félicitée des voix qu’elle a recueillies des rangs de l’opposition- CDU et FDP. Mais elle se refuse, à l’instar des partis de droite, de considérer l’élection d’Horst Köhler comme le signe d’un prochain changement de majorité.