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"Une mobilisation internationale pour le Mali et le Faso"

Hugo Flotat-Talon
4 novembre 2019

Les journaux allemands reviennent sur les attaques du week-end au Mali ce lundi et donnent la parole à un des acteurs de terrain qui mettent en garde contre le pourrissement de la situation.

Des soldats maliens dans le camp de Koulikoro au Mali
Des soldats maliens dans le camp de Koulikoro au MaliImage : picture-alliance/dpa/M. Kapeler

Les attaques au Mali résonnent bien au delà des frontières du pays en ce début de semaine. Celles-ci, qui ont fait plus de 50 morts, remontent en page deux de la Tageszeitung ce lundi. "La violence s'étend depuis des années dans la région et ces attaques mettent en danger toute avancée positive", écrit la Taz. Le journal raconte le débat sur place. "On tente de désarmer certains groupes en intégrant leurs combattants dans l'armée mais certains estiment que les groupes ont ainsi infiltré les rangs des soldats réguliers", raconte le quotidien.

Le correspondant de la Süddeutsche s'inquiète lui aussi des "dernières semaines", où le "nombre des attaques et le nombre de morts a clairement augmenté". Il rappelle au passage qu'un millier de soldats allemands sont présents au Mali. "Le Mali est frontalier de la Mauritanie, de l'Algérie, du Niger, du Burkina Faso (...) et personne ne contrôle les frontières", explique-t-il, reprenant les inquiétudes sur la propagation du terrorisme dans la région.

Lire aussi → Au Sahel, les populations hésitent à coopérer contre le terrorisme

"Une guerre asymétrique"

"Il faut une vraie mobilisation internationale pour le Mali et le Burkina Faso avant que ce « feu de brousse » ne se propage", dit l'activiste des droits de l'homme sénégalais, Alioune Tina, cité par la Taz.

Sur le site du journal on retrouve d'ailleurs ce lundi une interview avec l'anthropologue malien Bréma Ely Dicko à ce sujet. Celui-ci déplore les multiples sessions de formations, auxquelles l'armée allemande a participé, qui se multiplient pour les soldats maliens, sans véritable convergence. Bréma Ely Dicko prône notamment un changement de stratégie. "Les terroristes utilisent des motos. Pourquoi les soldats ne pourraient-ils pas former des unités avec cinq à dix motos ? C'est une guerre asymétrique", conclut-il.

De nouvelles élections en Israël ?

Les Israeliens ont déjà voté deux fois depuis le début de l'annéeImage : Reuters/C. Kern

Et puis dans la presse aussi, des nouvelles d'Israël et de sa politique ce lundi. "Israël est de nouveau dans une impasse après les nouvelles élections. Un troisième scrutin en à peine un an devient de plus en plus probable", estime la Tageszeitung.

La raison ? Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son opposant Benny Gantz n'ont pas réussi jusque-là à former un gouvernement suite aux dernières élections. "Une grande coalition avec le Likoud de Netanyahu est improbable car Gantz, chargé de former le gouvernement, l'a exclue. Un gouvernement avec les deux partis ultra-orthodoxes est aussi exclu car Gantz a fait la promesse d'un gouvernement laïc", détaille la Taz.

Gouvernement minoritaire ?

Alors que peut-il se passer désormais ? "Il pourrait y avoir un gouvernement minoritaire avec le bloc Gantz, des partis de la gauche libérale et un soutien de partis arabes", explique la Tageszeitung. Mais difficile de voir une quelconque avancée. D'ailleurs, "jusqu'à présent, ni la population israélienne ni la communauté internationale ne savent comment Gantz veut façonner les relations avec les Palestiniens", ajoute la Süddeutsche Zeitung. 

Après l'échec de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz est chargé de former un gouvernementImage : Reuters/A. Cohen

"Veut-il mettre fin à l'occupation ? Arrêter la construction des colonies ?", interroge le quotidien. "Jusqu'à présent, Gantz a seulement décidé qu'il n'abandonnerait pas le plateau du Golan et la vallée du Jourdain". Mais "il y a tout de même de l'espoir pour la politique israélienne", estime la Taz. 

Le quotidien de Berlin cite "le changement de style politique" par rapport à Benjamin Netanyahu de Benny Gantz, la première invitation des partis arabes aux négociations gouvernementales depuis 20 ans, et la démonstration qu'un "autre dialogue que celui de la haine contre les dissidents est possible". "Il n'y a toujours pas de gouvernement mais peut-être qu'on est au début de bouleversements dans la politique israélienne. C'est à espérer", conclut la Taz.

Hugo Flotat-Talon Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleHugo_FT_
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