Il y a 65 ans, le procès de Nuremberg
22 novembre 2010« Etablir des faits incroyables au moyen de preuves irréfutables ». C'est l'objectif de ce tribunal militaire international mis en place par les quatre Alliés vainqueurs du IIIe Reich, les Etats-Unis, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne et la France.
236 témoins viennent déposer devant quatre juges – un par pays allié – grâce à une traduction simultanée alors inédite. Les responsables du régime nazi, eux réfutent les faits : « Nicht schuldig, non coupable… »
Le plus grand crime de l'humanité
Mais plus de 5000 documents et 200 000 déclarations sous serment donnent des détails sur le plus grand crime de l'humanité : l'extermination systématique de six millions de juifs, de 200 000 tsiganes et de plusieurs centaines de milliers d'autres personnes dans les camps de concentration. Robert Kempner est alors l'adjoint du procureur général :
« Lorsqu'en 1942, j'ai commencé à travailler aux Etats-Unis sur les dossiers du procès, mes collègues américains m'ont demandé si nous pouvions apporter des preuves à ce que nous avancions. Et j'ai répondu que oui, à 100%. Plus tard à Nuremberg, j'ai pu me rendre compte que les choses n'étaient pas vraies à 100%, mais plutôt à 500%. »
Nuremberg n'a pas été choisie par hasard pour abriter le procès. C'était la ville où Adolf Hitler organisait les grands rassemblements de masse nazis. C'est dans cette ville du sud de l'Allemagne qu'ont également été édictées les lois anti-juives.
Après 218 jours d'audience, 11 responsables nazis sont condamnés à mort, sept à des peines de prison allant jusqu'à la perpétuité. Trois sont acquittés.
Auteurs : Carine Debrabandère, Cornelia Rabitz
Edition : Marie-Ange Pioerron