Ilunga Ilunkamba, un Premier ministre de consensus
21 mai 2019Originaire de la province de l’ex-Katanga, Sylvestre, 73 ans était jusqu’à sa nomination, directeur général de la société nationale des chemins de fer (SNCC).
Auparavant, il a été directeur général du comité national des reformes des entreprises publiques, COPIREP. Depuis près de 40 ans, Sylvestre Ilunga est dans la politique. Conseiller de Mobutu et plusieurs fois ministres entre 1980 à 1987.
Le nouveau premier ministre quoi que cadre du PPRD, parti de Joseph Kabila, est perçu comme un technocrate et un homme très effacé. Dans un communique le FFC salue "un choix républicain qui couronne une expertise avérée".
Et pour Pius Muabilu, député national membre du FCC, Ilunga Ilunkamba est un homme conciliant :
"Un homme qui a une expérience à revendre. Maintenant on va le voir à l’œuvre. Ce n’est pas quelqu’un qui peut jouer à l’ extrême, ce dont je suis convaincu, c’est vraiment un homme d’expérience."
Les doutes de l'opposition
Sa gestion récente à la société nationale des chemins de fer, une entreprise qui fait face à de graves difficultés financières, fait douter l’opposition sur sa capacité à relever les défis du décollage économique de la RDC.
C’est ce qu’estime Yves Kitumba, cadre du MLC et porte-parole de la coordination provinciale de Lamuka, ville de Kinshasa.
"Au niveau de LAMUKA, cette nomination est un non-événement parce que c’est la continuité du régime FCC avec sa mauvaise gestion, le mauvais choix des animateurs (des institutions ndrl). Rappelez-vous que monsieur Ilunga n’a pas laissé une gestion au niveau de la SNCC (société nationale des chemins de fer), également, monsieur Ilunga a conduit cette réforme monstre des entreprises publiques."
Certains analystes pensent que Ilunga Ilunkamba incarne le symbole de l’encrage entre le président Felix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila.
Le premier défi du nouveau premier ministre c’est le partage du gâteau qui doit contenter tout le monde en commençant par le FCC, sa propre coalition qui compte plus de 18 regroupements politiques.