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Inauguration de la chambre de commerce et d'industrie germano-turque á Cologne

Aurélie Marx27 avril 2004

Rencontre du chancelier allemand Gerhard Schröder et du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux hommes inaugurent à Cologne la première chambre de commerce et d'industrie germano-turque. Une initiative importante qui, pour le chancelier allemand, est l'occasion de réaffirmer son soutien á la candidature de la Turquie pour entrer dans l´Union Européenne.

Schröder et Erdogan
Schröder et ErdoganImage : AP

Selon le président de la toute nouvelle chambre de commerce et d'industrie, Kemal Sahin, c'est un nouveau chapitre de l'histoire germano-turque qui s'ouvre. La création d'une telle institution économique a en effet des répercussions certaines sur les relations politiques et culturelles des deux pays. Le ministre-président de Rhénanie-Westphalie, Peer Steinbrück s'est lui aussi réjoui de cette inauguration et il a souligné l'importance de la population turque pour la région de Cologne. L'Allemagne est le premier partenaire économique de la Turquie. D'après Kemal Sahin, le volume des échanges entre les deux pays représente actuellement plus de 16 milliards d'euros par an. La chambre de commerce germano-turque - la TIDIHK - devrait dynamiser encore davantage ces échanges commerciaux.

Mais l'enjeu n'est pas seulement économique. En resserrant ses liens commerciaux avec l'Allemagne, la Turquie compte aussi marquer des points dans sa longue marche vers l'Union Européenne. Lors de la cérémonie d'inauguration à Cologne, le Premier ministre turc a affirmé: "les réformes en préparation" en Turquie "sont modulées en fonction de notre but qui est de nous rapprocher des critères de l'Union européenne".

Or l'Allemagne est un des pays qui soutiennent la candidature de la Turquie. Gerhard Schröder, qui s'est exprimé devant plus de 1000 invités allemands et turcs, a encore une fois promis au Premier ministre turc le soutien de l'Allemagne à une candidature de la Turquie à l'Union européenne. "Vous pouvez compter sur la disposition de l'Allemagne à tenir parole" a déclaré le chancelier allemand lors de son discours d'inauguration.

Les Etats membres de l´UE et les chefs de gouvernement doivent se réunir début décembre pour donner ou non leur feu vert au début des négociations d'adhésion. Si l´on en croit les protestations de l'association de défense des peuples menacés, venue manifester en marge de la rencontre officielle, la Turquie a encore du chemin à faire en matière de droits de l'homme, en particulier sur la question kurde.

Malgré les réformes du gouvernement Erdogan et des succès économiques indéniables, la route qui mène à l'Union Européenne est probablement encore longue.