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Incendie volontaire : plus de 300 migrants arrêtés à Agadez

6 janvier 2020

Ces réfugiés protestaient depuis plusieurs jours contre le HCR et la lenteur selon eux, de la procédure de leur transfert vers des pays occidentaux. Sur 331 maisons préfabriquées, seules 41 ont été sauvées du feu.

Agadez dans le Nord du Niger est une plaque tournante de la migration vers l'Europe.
Agadez dans le Nord du Niger est une plaque tournante de la migration vers l'Europe.Image : ZDF

"Nous avons décidé de les poursuivre" (Seyni Saidou, procureur)

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Ils sont au total 335 migrants à être placés en détention dans le cadre de l'enquête sur l'incendie volontaire qui a ravagé 290 logements de réfugiés à Agadez. Le parquet a en effet décidé de lancer des poursuites contre les auteurs présumés de cet incendie.

Les réfugiés protestaient depuis plusieurs jours contre le HCR et la lenteur supposée de la procédure de leur transfert vers des pays occidentaux. Evacués de force le samedi  4 janvier devant le siège du HCR où ils faisaient un sit-in, les manifestants ont ensuite mis le feu à leur centre d'hébergement. Sur les 331 maisons préfabriquées, seules 41 ont été sauvées grâce à l'intervention des pompiers.

D'après le procureur de la République d'Agadez, Seyni Saidou, "335 personnes sont identifiées comme ayant participé à l'incendie et mises à la disposition des enquêteurs de la police".

S'agissant du bilan de l'incendie, le parquet signale que "sur les 331 habitations, 290 sont complètement calcinées ainsi que l'infirmerie. Des pare-brise de bus ont été cassés, deux personnes légèrement blessées, 162 téléphones portables, 31 couteaux et 12 barres de fer ont été pris sur les manifestants".

Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter le procureur près le tribunal de grande instance d'Agadez.