Le projet se nomme "Football connect". Lancé en 2022 au sein du Hertha Bonn, il a pour but de réunir des enfants réfugiés, venus de différents pays, au sein d'une même équipe.

Une fois par semaine, ces enfants qui vivent actuellement pour la plupart dans des centres pour réfugiés, se retrouvent pour s'entraîner sous la houlette de Salim Mehdaoui. Ce jeune éducateur se réjouit d'être au cœur de ce projet même si les défis sont quotidiens.

"C'est bien sûr un défi puisque vous avez des barrières linguistiques et qu'il y a de nouveaux enfants à gérer à chaque session ou presque. Mais cela nous remplit de joie", assure Salim Mehdaoui. 

"On voit que cela leur apporte quelque chose, que cela fait du bien aux enfants et cela nous motive à continuer."

Le football comme vecteur de règles élémentaires

Pour Salim Mehdaoui, le football est une langue universelle. Si les enfants ne comprennent pas toujours ses mots, ils comprennent ses gestes. Il utilise aussi des cartes avec des symboles pour encore mieux se faire comprendre. Il estime que son rôle est avant tout d'apporter un nouveau cadre à ces enfants qui ont vécu des choses souvent très difficiles et qui ont parfois du mal à gérer leur nouveau quotidien.

"Les enfants s'habituent aux rituels que nous avons ici comme le bonjour et le au revoir. Ce sont aussi des règles immuables comme le fait de passer le ballon aux autres enfants et de ne pas le garder pour soi. Il ne s'agit donc pas seulement de sport mais aussi de règles sociales", estime l'éducateur.

Un travail récompensé par la DFB

Le travail effectué par Salim Mehdaoui et ses collègues a été salué cette année par la DFB, la Fédération allemande de football. Le club a remporté le prix Julius Hirsch. Une immense reconnaissance selon Jörg Michael, vice-président du Hertha Bonn.

"C'est une merveilleuse reconnaissance pour nos bénévoles. Nous ressentons une immense fierté. Nous essayons de faire le bien autour de nous, même à notre petite échelle."

Alors que l'arrivée de nouveaux réfugiés en Allemagne est actuellement vu d'un mauvais œil par une partie de la population, Jörg Michael espère que d'autres clubs prendront exemple sur le sien afin de soutenir coûte que coûte ces enfants déplacés.