1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Atteindre le Golfe de Guinée, l'objectif du JNIM

23 septembre 2024

Plus de 60% des attaques violentes dans les pays du Sahel sont attribuées au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Analyse des visées du groupe djihadiste.

Islamisten Bewegung Jihad in West Afrika
Image : Getty Images

Ainsi, la récente offensive sur Bamako, revendiquée par le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, est un camouflet pour la junte au pouvoir qui affirmait encore, il y a peu, que sa stratégie de rupture avait permis d'inverser la tendance face aux djihadistes.

En occupant temporairement, tôt mardi matin, une partie de l'aéroport et du pavillon présidentiel, où arrivent et partent le chef de l'Etat malien et ses hôtes, le JNIM a démontré sa capacité d'action.

Pour comprendre ce que représente le JNIM au Mali, mais aussi au Niger et au Burkina Faso, cliquez sur l'audio ci-après pour écouter Mamadou Mouth Bane, auteur de plusieurs publications sur le djihadisme et la criminalité dans le Sahel. 

"Le JNIM, une coalition de plusieurs groupes djihadistes)

This browser does not support the audio element.

L'attaque survenue de mardi (17.09.24) est aussi symbolique de la progression vers le sud des djihadistes, dont l'objectif annoncé est d'atteindre le Golfe de Guinée en attaquant les pays côtiers. 

 "Le JNIM est dans une stratégie de long terme", estime le chercheur Mamadou Mouth Bane. Le JNIM est en capacité de "faire la même chose à Mopti, au nord de Bamako, ou à Kayes, au sud-ouest" vers la frontière du Sénégal. 

 "Ils vont créer de l'incertitude partout et montrer qu'ils disposent d'une vraie liberté d'action", ajoute M. Bane. Le Mali, comme ses voisins et alliés du Niger et du Burkina Faso, apparaît incapable d'inverser la tendance. 

"Le JNIM progresse aussi vers le sol sénégalais" ( Mamadou Mouth Bane)

This browser does not support the audio element.

"Les ambitions des terroristes n'ont pas de limite", insiste l'Allemand. L'isolement croissant et volontaire du Mali, comme de ses voisins sahéliens, inquiète de fait des capitales occidentales.

 "J'espère qu'il réalisent qu'ils doivent reconsidérer leurs options parce que leurs opérations antiterroristes ne marchent pas", relève Tammy Palacios, analyste du Modern War Institute de l'académie militaire américaine West Point.

Selon elle, "ils vont faire face à plus d'instabilité encore s'ils ne se posent pas la question de partenariats internationaux". 

Bob Barry Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@papegent