1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

JO: la pollution sur la sellette

Benjamin Wüst, Nicolas Ropert1 août 2008

Les JO commencent dans sept jours à Pékin. Mais un inquiétant nuage de pollution surplombe toujours la ville. La pollution de l'air est l'un des sujets qui inquiète le plus les organisateurs - et les athlètes.

**ADVANCE FOR SUNDAY, JUNE 29--FILE** In this April 18, 2008 file photo, two Olympic venues, the National Aquatics Center, also known as the Water Cube, left, and the National Olympic Stadium, also known as the Bird's Nest, at right, are seen in Beijing. (AP Photo/Greg Baker, file)
Image : AP

Les Jeux Olympiques d'été commencent dans 7 jours précisément à Pékin. Mais un inquiétant nuage de pollution surplombe toujours la ville. La pollution de l'air est l'un des sujets qui inquiète le plus les organisateurs - et les athlètes. Malgré les efforts des autorités chinoises, la situation peine à s'améliorer. Reportage à Pékin de Benjamin Wüst, adapté par Nicolas Ropert.

Image : AP


En 2001, quand Pékin a été sélectionné pour recevoir les Jeux Olympiques, le comité organisateur avait promis que ce rendez-vous serait un exemple pour le respect de l'environnement. Sept ans plus tard, la Chine a investi près de 17 milliards de dollars dans ce domaine pour des résultats inégaux. Le porte parole du comité olympique préfère insister sur les efforts qui ont déjà été faits. Sun Weide.

Nous travaillons à améliorer la qualité de l'air, ici à Pékin, depuis l'année 1998. À l'époque, nous avions une moyenne de 100 jours de ciel bleu. L'an passé, nous étions à 206 jours ! Beaucoup de progrès ont été faits. La Chine est un pays qui se développe très rapidement et Pékin aussi, bien évidemment. Je pense que c'est un véritable défi à relever : nous devons réussir à contrôler la qualité de l'air.

Image : AP


Avec 3,3 millions de voitures mais surtout 1000 nouvelles immatriculations chaque jour, le trafic automobile dans la capitale chinoise est en plein explosion. Le gouvernement a donc mis en place un système de circulation alterné. Mais les industries jouent aussi un rôle déterminant. C'est pour cette raison que les autorités ont imposé des mesures draconiennes de réduction des émissions pour parvenir à une baisse de 30%. Xu Zhijong est expert en énergie à la GTZ, le service de coopération technique allemande en Chine.

S'il n'y avait pas eu les Jeux Olympiques, cela aurait peut-être pris plus de temps. Ces mesures sont des obligations légales que chaque entreprise et chaque institut doivent respecter. Le développement durable ce n'est pas seulement pour l'économie mais aussi pour la qualité de vie.

Image : AP


Pendant les Jeux, certains entreprises tourneront au ralenti pour limiter leur rejet de particules polluantes. Mais pour Los Sze Ping, responsable de Greenpace-Chine, ces actions temporaires ne sont pas suffisantes.

L'objectif de Greenpeace n'est pas de savoir si le village olympique est vert ou non. Nous voulons des effets à long terme pas seulement pendant les Jeux olympiques de Pékin. Cette politique et les nouvelles technologies qui sont mise en avant, montrent qu'il y a peut-être une chance que les choses s'améliorent. Ce que nous voulons voir, ce sont des décisions politiques sur le long terme qui ont de véritables conséquences sur l'environnement à Pékin et dans l'ensemble de la Chine.


Le long terme ne semble pas être la préocupation des autorités chinoises. Elles vont tout faire pour tenter de sauver les apparences. Et espèrent vivement que ce fameux nuage se dissipera avant la cérémonie d'ouverture.