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JO Pékin 2022 : Boycott diplomatique des Etats-Unis

7 décembre 2021

A la différence des athlètes, aucune représentation diplomatique américaine ne se rendra en Chine, en raison des violations des droits humains dans le pays.

Joe Biden et Xi Jinping
Joe Biden et Xi Jinping lors d'un meeting vidéo en novembre 2021.Image : Yue Yuewei/Xinhua/AP Photo/picture alliance

En étant présente, "la représentation diplomatique américaine traiterait ces Jeux comme si de rien n'était, malgré les violations flagrantes des droits humains et les atrocités de la Chine au Xinjiang. Et nous ne pouvons tout simplement pas faire cela", a justifié Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche.

Un boycott qualifié de "fanfaronnade", par le régime de Pékin, qui avait déclaré qu'il prendrait des "contre-mesures" si les Etats-Unis appelaient effectivement à un tel boycott.

Incompréhension de la population

Si l'ONG Human Rights Watch estime qu'il s'agit d'un "pas dans la bonne direction", du côté de la population chinoise, c'est l'incompréhension qui règne. 

"Je pense que les Etats-Unis ne respectent pas les athlètes. Ces gens-là ce sont entraînés pendant des années, et puis les Etats-Unis annoncent tranquillement que leurs représentants ne viendront pas. Cela montre que le gouvernement américain est lâche. Mais ils ne pourront jamais boycotter la grandeur de la Chine", estime ce retraité.

Des représentants américains déjà sur place

Si aucun représentant américain ne fera donc le déplacement pour Pékin, ni pour les Jeux Olympiques, ni pour les Jeux Paralympiques (qui auront lieu en mars prochain), le département d'Etat a toutefois précisé que du personnel diplomatique serait bien présent à Pékin "pour assurer à nos athlètes, nos entraîneurs, et les personnes associées à l'équipe olympique américaine qu'ils sont en sécurité". Ce qui représente "un sujet différent de la représentation diplomatique officielle", selon le porte-parole Ned Price.

Le centre de détention n°3 d'Urumqi, le plus grand centre de détention enChine.Image : Mark Schiefelbein/picture alliance/AP

Pour rappel, plusieurs organisations de défense des droits humains accusent Pékin d'avoir interné au Xinjiang, cette province de l'ouest du pays, au moins un million de musulmans dans des "camps de rééducation". De leur côté, les autorités chinoises dénoncent systématiquement "l'ingérence" des Occidentaux qui condamnent cette situation, assurant qu'il s'agit de "centres de formation professionnelle" pour soutenir l'emploi et combattre l'extrémisme religieux.