Le 20 janvier 2021, au moment même de la cérémonie d’investiture de Joe Biden, le président sortant de l'époque, Donald Trump, avait quitté la Maison blanche sans assister à l'événement.

Son retour triomphant quatre ans plus tard ne fait pas oublier pour autant les troubles du 6 janvier 2021, lorsque des partisans de Donald Trump avaient pris d’assaut le Capitole pour contester les résultats de la présidentielle qui faisait ainsi de Joe Biden, le 46e président des Etats-Unis.  

Mêmes acteurs, nouveau contexte

Joe Biden a promis un transfert pacifique et ordonné du pouvoir avec celui qu'il a qualifié à de nombreuses reprises de "danger" pour la démocratie américaine. Au tout début de son mandat, Joe Biden a dû faire face à de nombreux défis, notamment apaiser et réunifier le pays après la prise d’assaut du Capitole et relancer l’économie après les années de la pandémie de Covid-19.  

Si certains économistes s’accordent à dire qu’il a réussi au niveau de la relance de l’économie américaine, avec son plan d’investissement baptisé "Inflation Reduction Act ", au niveau de la politique intérieure, certains déplorent des échecs au niveau de la régulation du port d’armes, de la taxation des plus riches ou encore sur la politique migratoire.  

Le retour de Donald Trump à la Maison blanche pourrait donc mettre en péril le bilan de Joe Biden au vu de l'équipe qu’il est en train de façonner, à coup de nominations radicales. Il a par exemple annoncé, tout récemment, la nomination d’Elon Musk, patron de Tesla et homme le plus riche de la planète, à la tête d'un nouveau ministère de l'"Efficacité gouvernementale", aux côtés de l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy.  

Donald Trump prévoirait aussi de confier la diplomatie au sénateur Marco Rubio, connu pour être partisan d'une ligne très dure face à la Chine et l'Iran. A la défense, il envisagerait de nommer Pete Hegseth, un ancien major de l'armée et actuel présentateur de Fox News, tandis que Kristi Noem, l’actuelle gouverneure du Dakota du Sud, deviendrait ministre de la Sécurité intérieure.  

Enfin, Donald Trump a promis des expulsions massives demigrants en situation irrégulière et un virage protectionniste radical en matière économique.