Joseph Kabila a rencontré des religieux à Goma
30 mai 2025
C’est une apparition rare et presque solennelle. Joseph Kabila, ancien président de RDC, s’est présenté ce jeudi devant les médias à Goma. Une ville qu’il connaît bien et où il a entamé une série de consultations avec des représentants de la société civile afin, dit-il, de comprendre et trouver des solutions à la crise sécuritaire dans l’est du pays.
Parmi les responsables religieux rencontrés par Joseph Kabila, figure Joël Amurani, l’évêque des églises de réveil à Goma.
"…. l’ancien président nous a appelés pour exprimer son souhait de voir la paix revenir dans cette partie Est d’abord, et dans toute l’étendue du territoire national. Voilà, en bref", explique l'évêque Amurani.
Voir la paix revenir dans l’est de la RDC…c’est aussi le message relayé par l’imam Djaffar Al Katanty. Celui-ci voit dans la démarche de Joseph Kabila, une opportunité de réconciliation et de paix.
"Nous avons eu l’occasion devant lui de lui dire vrai que la République soit encore réunifiée, comme il l’avait fait avant, et ramener la paix. Ramener tous les Congolais sur une table, où nous allons tous manger ce pain qu’est le Congo, sans distinction de cultures, de langues, d’ethnies ou d’origines géographiques. Lui, dans son speech, nous a dit qu’il ne fait pas partie du conflit. Il vient chercher avec nous comment mettre fin au conflit."
Situation politique tendue
C’est dans ce contexte politico-militaire tendu que l’ancien président congolais veut se faire entendre. Déjà, vendredi dernier, Joseph Kabila a dénoncé dans une de ses rares allocutions vidéos, ce qu’il a qualifié de « dictature » du pouvoir en place à Kinshasa.
Propos consécutifs à la levée de son immunité parlementaire ouvrant la voie à des poursuites judiciaires. Un acte perçu par ses partisans comme une manœuvre politique. Parti de la RDC fin 2023, Joseph Kabila serait revenu par le Rwanda, avant de rallier Goma via la ville frontalière de Gisenyi.
Aujourd’hui, son retour suscite de nombreuses questions, d’autant que Kinshasa l’accuse ouvertement de complicité avec le M23, le mouvement rebelle qui contrôle plusieurs zones dans le Nord-Kivu.