Jour de vote en Israël
17 septembre 2019C'est jour d'élections législatives une nouvelle fois en Israël ce 17 septembre, seulement cinq mois après le scrutin d'avril. À l'époque Benjamin Netanyahu, actuel Premier ministre, n'est pas parvenu à former un gouvernement après le vote. C'est pour cela que les Israéliens retournent aux urnes aujourd'hui. Un scrutin où les électeurs ont le choix entre 31 listes au total. Les sondages donnent deux candidats en tête des intentions de vote. Et le scrutin a pris un air de référendum sur l'action du Premier ministre.
Benjamin Netanyahu n'est pas sûr de l'emporter. Il fait face à l'ancien chef de l'armée Benny Gantz, auquel il a encore fait référence ce mardi matin sans le citer en déposant son bulletin dans l'urne. "Le président américain Trump m'a dit hier que les élections seraient serrées et je peux confirmer ce matin qu'elles sont effectivement très serrées. J'appelle tous les citoyens israéliens à sortir et à voter", a-t-il lancé devant les caméras.
Likoud ou mouvement Bleu et blanc
En avril dernier, le parti Likoud du Premier ministre et le Kahol Lavan, plus au centre, de Benny Gantz, avaient obtenu 35 sièges chacun. Depuis, malgré une campagne électorale intense, peu de choses ont bougé. Les électeurs sont toujours divisés entre le camp du Premier ministre et le parti Bleu et blanc de Benny Gantz.
"Je pense que notre Premier ministre est en place depuis trop longtemps et que nous avons besoin de changement", raconte un électeur ce mardi en sortant des bureaux de vote. "Moi J'ai voté pour Benjamin Netanyahou parce que je pense que c'est notre chef, il est le plus fort et il a aussi fait ses preuves", répond un autre.
Quelle participation ?
Ce qui devrait faire la différence, c'est le taux de participation qui semble plus élevé qu'en avril, selon les premières estimations dans la journée. Benjamin Netanyahu joue gros. Politiquement, mais personnellement aussi. Une réélection lui permettrait d'éviter d'éventuels ennuis judiciaires dans une affaire de corruption.
En cas de réélection, l'actuel Premier ministre devrait poursuivre sa politique dure face à l'Iran ou la Palestine. Benny Gantz semble pour sa part plus ouvert au dialogue au niveau intérieur. Une coalition avec la gauche est envisageable, de même que l'ouverture sur certaines questions de société. En revanche, Benny Gantz est très proche des idées de Netanyahu sur la politique étrangère ou la sécurité.
Du côté de l'Autorité palestinienne on n'attend rien de cette élection. Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a comparé ce matin les deux candidats à Coca-Cola et Pepsi. "Aucun n'a inscrit à son agenda la fin de l'occupation". Les premiers résultats sont attendus dans la nuit de mardi à mercredi.